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C’est acté. L’École publique de Haute-Loire perd 12 postes en 2024
Une bombe pour le corps enseignant du département. Ce vendredi 9 février, suite au Conseil Départemental de l’Éducation Nationale à la préfecture, le Directeur académique des services de l'éducation nationale, Hervé Bariller, l’a annoncé. Ce ne sont pas moins de 12 postes d'enseignants du 1er degré qui disparaissent, impactant directement 15 écoles à la rentrée scolaire prochaine.
Depuis deux semaines, d’innombrables actions revendicatives ponctuent le département dans les cours de récréations. Au Puy-en-Velay, à Saint-Etienne-Lardeyrol, Saint-Germain-Laprade, Fontannes, Polignac...Les forces vives composées de parents, d’élèves, d’enseignants ou encore d’élus se mobilisent sans relâche pour éviter l’amputation d’une partie de leur école respective.
Alors que 15,5 postes de maîtres et de maîtresses d’école ont été posés sur l’échafaud par l’Inspection académique dans une communication à la fin janvier, et en dépit de toute la colère et l’incompréhension déversées depuis, la guillotine publique a tranché beaucoup de têtes ce vendredi 9 février.
« Si la carte scolaire s'avère moins sévère qu'initialement prévue, c'est un véritable désastre »
« Au terme des réunions du CSA (Conseil Social d'Administration) et du CDEN (Conseil Départemental de l’Éducation Nationale), il a été décidé de la sauvegarde de la classe de l'école de Monistrol Albert Jacquard, informe Laurent Berne, secrétaire départemental du FNEC-FO (Fédération nationale de l’enseignement de la culture et de la formation professionnelle Force ouvrière). Celles de Saint-Jeures et Séneujols sont également épargnées ».
Avant de déplorer : « Toutes les autres écoles seront impactées. Cela représente 12 postes d'enseignants en moins. Si la carte scolaire s'avère moins sévère qu'initialement prévue, c'est un véritable désastre ».
« Les soustractions valent plus qu’un enfant. Et les tableaux Excel de ces bureaucrates assis tranquillement sur leur fauteuil en velours leur parlent plus que la réalité du terrain ! » Un parent d’élève.
« Et si un enfant de 8 ans peut le comprendre, eux, tout là haut, en sont incapables »
Devant l’ambassade altiligérienne de l’Éducation nationale, des parents d’élèves s’y sont rendus à l’aube pour démontrer leur volonté à ne rien laisser passer. Puis face à la préfecture, à partir de midi, d’autres encore ont battu le sable du Breuil, remontés, inquiets et dépités par ces décisions administratives. « Les chiffres sont devenus plus importants que les humains, lance l’un d’eux. Les soustractions valent plus qu’un enfant. Et les tableaux Excel de ces bureaucrates assis tranquillement sur leur fauteuil en velours leurs parlent plus que la réalité du terrain ! »
Il ajoute, les dents serrées : « Ce qu’il se passe dans nos écoles est une représentation parfaite de ce qu’il se passe dans le pays tout entier. Il est dirigé par des personnes si déconnectées de la vraie vie qu’il ne peut que sombrer lentement. C’est mathématique. Et si un enfant de 8 ans peut le comprendre, eux, tout là haut, en sont incapables ».
« Cette attitude n'a qu'un seul qualificatif, c'est du mépris »
Laurent Berne souligne toutefois que « l'Inspecteur de l'académie Hervé Bariller nous a écouté. Il y avait un vrai respect de sa part, contrairement à la DASEN d'avant. Il n'a fait qu'appliquer les mesures du ministère dont il dépend ».
Mais à contrario, il tire à boulets rouges contre le préfet de la Haute-Loire, Yvan Cordier. « Le préfet a pris acte de nos inquiétudes et de nos arguments mais il n'a pas voulu nous entendre, rapporte-t-il devant la foule. Nous nous sommes alors tournés vers les élus présents au CDEN pour boycotter l'entrevue mais ils n'ont pas voulu nous suivre. Ils sont restés dans la salle. »
Il poursuit, tous crocs dehors : « Le comble de l'ironie, c'est que le préfet propose aux parents qui le veuillent de les accueillir la semaine prochaine, autrement dit, une fois que tout a été décidé et signé. Cette attitude n'a qu'un seul qualificatif, c'est du mépris. Cela aura été le CDEN le moins démocratique et le plus rapide de l'histoire. »
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8 commentaires
Je rappelle à certains que même syndiqués, les profs ont un référentiel à suivre et une hiérarchie... Quant à la baisse de niveau, c'est bien l'état qui a voulu que tout le monde soit diplômé, n'est-ce pas ?
S'il faut faire des économies, il suffit de faire un audits des rectorats et des inspections : il y a du monde en trop, en particulier les inspecteurs qui ne servent à rien, si ce n'est saouler les ex-collègues avec leur pédagogogie.
L'erreur qui est toujours faite c'est de faire porter tout le fardeau de l'éducation à l'Education Nationale (et à l'Etat). Malheureusement, les mauvais résultats aux évaluations des élèves viennent bien plus du désagrégement du suivi et des valeurs dans les familles qu'à l'école. Les classes ne sont pas plus chargées qu'avant et pourtant les élèves réussissent moins bien ... Peut-être simplement parce que leurs parents les laissent davantage rêver que Tiktokeur, prothésiste ongulaire ou même chômeur c'est un bel avenir. Les syndicats devraient travailler à instaurer une rigueur éducative et lutter contre les fléaux sociaux (écrans, paresse, surconsommation) plutôt que de faire croire aux parents que tout est de la faute de Macron.
En hauts lieux, font ils le lien entre les résultats minables du rapport PISA et tous ces postes supprimés ??? ou comment on sacrifie nos enfants...et donc notre à venir...
On peut lire dans le titre: l'école publique de Haute-Loire perd 12 postes"
C'est effectivement le nombre de postes à "rendre" par notre département.
C'est au niveau du budget de l'Etat que cela s'est décidé, l'année dernière.
Les causes ont toujours des conséquences.
le rouleau compresseur et destructeur du néolibéralisme avance détruisant le bien commun: l'hopital public, l'école de la Republique, notre patrimoine naturel (avec le climat)... tout ca pour le bien du capital.
Il faut faire comme les agriculteurs, bloquer les routes déverser du fumier dans la cour de l'inspection académique bruler des pneus etc c'est le seul moyen de se faire entendre par ces bureaucrates. Et dire qu'Attal a fait de l'école sa priorité
Les syndicats qui se disent à coté des élèves et de leurs familles, c'est comme Michel Edouard Leclerc qui dit défendre les consommateurs, une vaste fumisterie!
Les syndicats veulent surtout défendre leurs positions pour avoir des permanents payés par nos impôts, donc tous les moyens sont bons!
Le mépris de l' Ecole Publique initié par la déjà Ex ministre continue ! Honteux !