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Accueillir et insérer les réfugiés Ukrainiens en Haute-Loire
Le 24 janvier, une conférence « Mission Ukraine » s'est tenue à la préfecture. L'occasion de faire le point sur la situation des réfugiés Ukrainiens en Haute-Loire. Le préfet Yvan Cordier a également remis des médailles de la sécurité intérieure à plusieurs récipiendaires qui ont œuvré pour l'accueil et l'insertion des réfugiés.
Ce comité de suivi dédié à l’accompagnement des déplacés d’Ukraine se déroule une fois par trimestre et rassemble différents acteurs : les associations, les agents de l’état et les bailleurs sociaux.
483 Ukrainiens sont actuellement présents dans le département, dont 164 enfants scolarisés et 115 personnes qui travaillent.
« 786 ont transité en Haute-Loire depuis le début du conflit. Certains ont décidé de partir : soit de retourner en Ukraine, de se rendre vers un autre département ou pays. Ils possèdent une liberté totale d'aller et venir en Europe », poursuit le préfet Yvan Cordier.
Aurèle Ferrand, cheffe de service mission Ukraine de l’association Entraide Pierre Valdo complète : « Dans un département rural comme le nôtre, ce n’est pas toujours facile pour les Ukrainiens de s’insérer et d’être autonome dans des petits villages, surtout pour ceux qui viennent de grandes villes. »
Elle ajoute que des réfugiés continuent d’être accueillis en Haute-Loire. Ils arrivent spontanément ou parce qu'ils connaissent d'autres déplacés qui s'y sont installés.
« Par rapport au début de l’invasion russe, ce flux a baissé mais nous accueillons encore quelques personnes chaque mois. Maintenant, les arrivées sont plus collectives parce que la Haute-Loire ouvre ses portes à des Ukrainiens pour soulager des départements en hyper saturation », analyse Aurèle Ferrand.
Les réfugiés Ukrainiens peuvent résider légalement en France et travailler grâce à l'Autorisation Provisoire de Séjour.
Yvan Cordier souligne que ce dispositif exceptionnel lancé par le conseil des Ministres de l’Union Européenne leur évite d'effectuer la procédure habituelle de demande d'asile qui empêche d'accéder au droit du travail. Cela leur permet également d'obtenir des Allocations de Demandes d’Asiles.
Des médailles qui reflètent « l’importance de l’engagement »
7 personnes se sont vues remettre la distinction avec agrafe Ukraine
- Carole Souvignet, directrice de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations de la Haute-Loire
- Carole Eymard, adjointe au chef du pôle solidarités et cohésion sociale à la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations en Haute-Loire
- Blandine Proriol : présidente de l’Office public de l’habitat 43
- Philippe Monatte : président de la délégation territoriale Croix Rouge Haute-Loire
- Clément Pailleret : adjoint au chef de service du bureau de l’immigration et de l’intégration
- Aurèle Ferrand : cheffe du service Mission Ukraine au sein de l’association Entraide Pierre Valdo
- Frédéric Brance : directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la Haute-Loire
Dans le cadre de ce rassemblement, le préfet a adressé ses remerciements aux différents acteurs concernés : l’Entraide Pierre Valdo, Hospitalité en Langeadois, l’Office public d'aménagement et de construction (OPAC), Alliade Habitat, Auvergne Habitat, Association Sauvegarde de l'Enfant à l'Adulte (ASEA), l'Association pour le logement et l'insertion sociale Trait d’union, Habitat Humanisme, la clef43.
Il a remis à certains d'entre eux la médaille de la sécurité intérieure pour récompenser leur travail.
« J’aimerais saluer l’action de toutes les personnes qui, depuis le début de la crise, se sont impliquées pour porter assistance aux Ukrainiens », Yvan Cordier
Le représentant du pouvoir exécutif a mis en lumière le « défi » de rendre autonomes les Ukrainiens qui s’installent en Haute-Loire.
Le but est notamment de les « inciter et de les aider à s’insérer par le travail ». Yvan Cordier se dit confiant des résultats obtenus même si une amélioration est encore possible. D'autant plus que les entreprises altiligériennes ont besoin de main d’œuvre.
Il cite des freins à l’insertion professionnelle, comme la reconnaissance des diplômes Ukrainiens en France et la mobilité.
Ce dernier point est crucial dans un département rural où un véhicule est souvent nécessaire, or, les Ukrainiens ne peuvent pas passer leur permis de conduire en France.
Le préfet a assuré que des solutions étaient évoquées pour tenter de résoudre ces obstacles à l’intégration des déplacés.
Emma Bert