Dix mois de détention à domicile sous surveillance électronique ont été requis lors de son audience le 6 juin dernier. Le délibéré devait tomber ce mardi 4 juillet. Malgré les faits énoncés par la victime, qui n'est pas présente lors de son audience, le tribunal a décidé de relaxer le prévenu.
9 novembre 2020
Selon la victime, une femme de 51 ans, les faits se sont déroulés à cette date, lors d'une séance de massage énergétique. L'ancien pharmacien, reconverti dans la vente de compléments alimentaires et de cosmétiques naturels, aurait alors, selon ses dires, profité d’une séance de massage pour poser ses mains sur ses parties intimes.
Elle raconte que durant cette séance, le prévenu a déboutonné son pantalon puis glissé ses mains sous sa culotte. Elle explique que le pharmacien a baissé sa culotte et posé ses mains sur ses fesses.
« J’ai touché son corps, son ventre, l’intérieur et l’extérieur des cuisses, sa tête, mais pas ses parties intimes »
Le prévenu dément alors les accusations décrites. « Je tourne autour du patient avec des pierres en main pour toucher ses points de chakra. À aucun moment, je lui ai demandé de se déshabiller parce qu’il n’y avait pas de chauffage. J’ai touché son corps, son ventre, l’intérieur et l’extérieur des cuisses, sa tête, mais pas ses parties intimes ».
Pour l'histoire du pantalon, là aussi, l'homme se justifie : « On faisait une séance sur le ventre au départ et elle m’a dit qu’elle avait du mal à respirer. Je lui ai dit de se mettre sur le dos. Elle a ensuite déboutonné elle-même son pantalon pour faire des respirations ventrales dans le cadre de la séance. Je n’ai pas touché à son bouton de pantalon. »
Des propos incohérents
Concernant cette histoire, la procureure a interrogé le prévenu sur des propos qu’il a pu tenir durant l’expertise psychiatrique : « Vous aviez dit avoir regretté d’avoir déboutonné son pantalon et aujourd’hui vous dites ne pas avoir touché à son pantalon. Vous l’expliquez ? ». « Je ne l’explique pas », a admis timidement le prévenu.
Sur la base de ces propos jugés incohérents, la procureure a requis dix mois de détention à domicile sous surveillance électronique, mais aussi une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais), ainsi qu’une interdiction de la pratique de la profession pour laquelle il est jugé. Le tribunal a finalement décidé de relaxer le prévenu.
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