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Que ce soit une petite citadine, une berline, un 4x4, un véhicule hybride ou électrique. Il y a de tout. Des centaines de voitures se sont installées place du Breuil pour trois jours. Un événement, qui a habituellement lieu, tous les deux ans, à Espaly, en in-door. Cette année, les organisateurs ont souhaité innover. 

Plus qu'un simple salon : un village de l'auto

C'est à la demande générale des concessionnaires que les organisateurs ont souhaité transformer ce salon automobile en village plein air. Tous les concessionnaires sont donc présents pour l'occasion. Alors même si le village présente les derniers modèles de chaque marque pour pouvoir vendre, l'objectif n'est pas tourné que sur la vente. " C'est aussi pour venir découvrir ce qui se fait actuellement et les nouveautés qu'il y a au sein du village, mais aussi tout ce qu'il y a de l'automobile. On a la ville qui vient parler de mobilité, des enseignes de nettoyages de voiture, des réparateurs de pare-brise", explique Robert Verdun, responsable commercial de Tout un Evénement.

"On a voulu en faire un véritable lieu de rencontre, un vrai village"

Des animations sont mises en place tout au long du village de l'auto. Les visiteurs pourront se mettre dans la peau d'un mécanicien sur un circuit de Formule 1 et changer les roues du véhicule, tester un simulateur de rallye ou tester leurs réflexes avec un BATAK Pro. De plus, un concert sera proposé vendredi 16 au soir place du Breuil. 

L'électrique au cœur des préoccupations

Le but de ce village, l'a rappelé l'organisateur, c'est aussi de renseigner les clients, notamment sur des préoccupations actuelles comme l'électrique. "Les clients sont encore une fois complètement perdus et ont des difficultés à suivre les évolutions." 

Car oui, l'échéance, même si elle reste encore lointaine, inquiètent certains automobilistes. L’interdiction de la commercialisation des voitures thermiques neuves est prévue pour 2035. 

Alors forcément, les gens se questionnent. C'est ce qu'a remarqué Robert Verdun. "Aujourd'hui, les gens ont vraiment besoin d'avoir des renseignements. Ils sont complètement perdus sur les hybrides, le tout électrique, sur l'autonomie".

Alors pour lui, durant cet événement, le discours va s'orienter vers la voiture verte. Avec des conseils recherchés auprès des concessionnaires. 

La vente des véhicules verts explose 

En février 2023, les immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables ont progressé de + 31,5 % par rapport à l'an passé, selon les chiffres d'Avere-France. En Auvergne Rhône-Alpes, ce sont 4 225 véhicules verts qui ont été immatriculés. 

Un constat que font les concessionnaires locaux, présents sur le village. Avec de plus en plus de ventes sur les véhicules hybrides ou électriques. "Si l'on regarde les courbes de progression, l'électrique progresse fortement par rapport à il y a trois ans. Et ça ne cesse d'augmenter d'année en année" explique Léo Chambon, conseiller commercial chez Ravon Automobile. Des chiffres, aussi justifiés par les aides de l'État. "On le voit surtout quand on a l'État qui pousse vers les voitures électriques en donnant de l'argent, des bonus jusqu'à 5 000 € sur une voiture électrique. Donc c'est vrai que les clients se posent beaucoup de questions et sont incités à acheter".

L'électrique, oui, mais pas pour tous

Il le rappelle. Tous les profils ne sont pas forcément adaptés à ces véhicules. D'où l'intérêt de venir prendre des conseils et d'analyser ses besoins en amont. "Notre but avant tout, et c'est le nom de mon métier, c'est conseiller commercial. Ce n'est pas vendeur. C'est bien sûr de conseiller le client en fonction de l'utilisation de son véhicule, du nombre de kilomètres qu'il va faire, de ses parcours au quotidien, de lui conseiller la meilleure voiture. L'électrique n'est pas adaptée à tout le monde, mais l'électrique bien sûr, c'est envisageable pour de nombreuses personnes."

Son rôle aussi : rassurer le consommateur pour une transition plus en douceur : "On va dire que les deux premiers mois en voiture électrique, quand ça fait 20 ans ou 30 ans que vous roulez en thermique, c'est sûr que ça change. Mais après on s'adapte et on y prend goût. C'est un autre mode de conduite, c'est super agréable. Vous n'avez pas de bruit quand vous roulez. Vous avez des véhicules qui sont très réactifs. Ça, c'est le gros point fort de l'électrique. Donc c'est ça le changement. Oui, il faut passer le cap."

Mais si la vente de voiture électrique est en hausse, pour l'heure, la voiture à essence reste en tête des ventes. "On vend, chez Volkswagen, plus de voitures électriques que diesel. Mais les véhicules essence ou hybride sont quand même devant les véhicules électriques." L'électrique ne signe pas forcément la fin des véhicules à carburant "Pour moi, aujourd'hui. La vente des véhicules thermiques n'est pas à laisser tomber, loin de là. Surtout dans notre région, on vend quand même encore beaucoup de véhicules thermiques. Et ça risque de ne pas s'inverser tout de suite encore."