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Festival du court métrage de Clermont-Ferrand : place à l'adaptation

Par Louis Boyer , Mise à jour le 09/06/2023 à 18:00

La décision de la baisse des subventions digérée, le Festival de court métrage de Clermont-Ferrand, va désormais devoir changer, soit dans sa durée, soit dans sa densité. Explication.

La pétition appuyant la lettre ouverte de l'association "Sauve qui peut le court métrage", a récolté 18 215 signatures. Le Festival de Cannes a été une scène pour porter également un message de soutien face à la baisse de 110 000 euros de la subvention de la Région à celui qui est... le plus grand festival de court métrage du monde. Éric Roux, président de l'équipe de "Sauve qui peut le court métrage" explique la stratégie de l'association.

Éric Roux, le président de l'association Sauve qui peut le court métrage.
Éric Roux, le président de l'association Sauve qui peut le court métrage. Photo par Sauve qui peut le court métrage.

Comment expliquez-vous le soutien important du monde du cinéma que vous avez reçu ?

"On nous a apporté un soutien réel, sur le fait que le festival est un maillon essentiel de l'industrie globale du cinéma en France. C'est l'espace où apparaissent les nouveaux talents, les nouveaux réalisateurs, qui vont ensuite venir renforcer l'industrie du long métrage. On est un endroit important d'émergence des acteurs de demain. On ne nous parle pas forcément de la subvention, mais du travail que nous permet de faire l'argent des collectivités en salle, du privé et de nos entrées...Pour détecter les talents européens. On est le festival le plus important du monde en termes d'entrées et d'économie, peu de Clermontois le savent, mais c'est le cas."

"Que Laurent Wauquiez vienne nous rencontrer à la Jetée. On lui montrera le travail qu'on fait à l'échelle de la Région"

Laurent Wauquiez a expliqué dans le JDD, que les baisses de subventions impactaient les festivals qui n'allaient pas au contact des populations...

"Juste un chiffre, les retombées économiques d'un festival du court-métrage, ce sont 11 millions d'euros, sur les emplois, les techniciens, les visiteurs. Cela profite aux hôteliers, aux taxis, aux restaurateurs... Au-delà de ce constat purement comptable, c'est un levier essentiel de l'industrie du cinéma français, je l'ai déjà dit. Nous menons de nombreuses actions en dehors de la métropole clermontoise. Que Laurent Wauquiez vienne nous rencontrer à la Jetée. On lui montrera le travail qu'on fait à l'échelle de la Région. Des lycéens qui viennent de la partie rhônalpine de notre région, les dispositifs d'accompagnement et résidence du cinéma, à Moulins, à La Chaise-Dieu, tout ce qu'on fait dans des petites communes, pour porter la cinéphilie dans tous nos territoires. C'est la fonction première de notre festival, cet événement émane de l'activité culturelle de notre Région, à destination de notre territoire. L'an dernier, j'ai accompagné six scénaristes sur le territoire, pour nourrir de futurs scénarios de cinéma, j'ai beaucoup d'autres exemples". 

"On passe de 210 000 euros à 100 000 euros de subvention"

Que pensez-vous de la décision de la Région ?

"Je ne vais pas commenter la décision, ce n'est pas à moi de le faire. C'est un choix politique assumé et réfléchit de la Région. Cette baisse, décidée fin mai, pour un festival prévu en février, vient se surajouter à une difficulté financière de "Sauve qui peut le court-métrage" après deux années Covid. Nous n'avons eu aucune entrée de spectateurs donc d'argent en 2021 et une édition tronquée, contrainte par les événements sanitaires (pas plus de 100 000) en 2022. Et là, on sait au moment de payer les factures, trois mois après le festival qu'on passe de 210 000 euros à 100 000 euros de subvention. "

Êtes-vous inquiet pour l'an prochain ? 

"C'est une chose d'être inquiet. Là, on se met plutôt en ordre de marche et de travail pour essayer de faire des économies sur le budget global de l'association et du festival. On essaye de voir s'il faut moins de films, moins d'invitations, moins de jours de festival, moins de jurés, moins de CDD (300 CDD le festival), ou peut-être des baisses de salaire au sein de l'équipe qui fabrique toute l'année le festival. On ne sait pas. Aujourd'hui, la réflexion, c'est se mettre en position de sauvegarde par rapport à une difficulté financière sévère. On est en train de travailler dessus, on ne fera pas d'annonce précise aujourd'hui, mais on travaille pour ne pas remettre en cause notre statut de plus grand festival du monde de court-métrage. On est sur un fil, on bosse, on cherche des solutions. Il y a différents scénarios, rien n'est entériné, ce sera une décision collective". 

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