Ce mercredi 31 mai, aux alentours de 19h, sur la RN 88 entre les échangeurs de Blavozy et Fay-la-Triouleyre, à hauteur de la commune de Saint-Germain-Laprade, un dramatique accident impliquant trois véhicules a fait une victime, de nombreux blessés et de gros dégâts matériels. La 2x2 a été coupée et les services de secours ont déployé leur plus gros moyens pour venir en aide aux victimes.
Un Renault Scenic, en s'engageant sur la 2x2 depuis la zone commerciale de Blavozy, s'est fait percuté par un Van Peugeot. Suite au choc, le Scenic a fini sa course sur le toit après plusieurs tonneaux. L'accident a aussi impliqué un car de tourisme, mais sans gravité.
À bord du Scenic, trois jeunes gens. Deux d'entre eux ont été extirpés du véhicule afin de pouvoir recevoir les premiers soins sur le côtés : le jeune conducteur ensanglanté se plaignait bruyamment de son fémur douloureux. Son amie, plus silencieuse, semblait être surtout choquée par l'accident.
Cependant, le corps sans vie de leur ami aura dû attendre l'intervention des sapeurs-pompiers pour pouvoir être extrait de la voiture. Le coffre a littéralement été sectionné pour faciliter l'extraction.
À quelques dizaines de mètres de cette scène dramatique, le van est resté stationné sur la bande d'arrêt d'urgence. Le chauffeur âgé d'une cinquantaine d'année conduisait plusieurs adolescents lorsque la collision a eu lieu.
Le véhicule ne semble pas avoir été amoché par la collision. Ses occupants sont blessés légèrement, mais surtout choqués par ce qu'ils ont vécu.
Plus de peur que de mal pour les occupants du van. Néanmoins, un jeune garçon, blessé plus gravement, a été évacué par l'arrière du véhicule et immédiatement transféré.
Un peu plus bas, le car touristique est resté à l'arrêt. Ce dernier, suivant de près les deux véhicules, a fait un gros écart sur la 2x2. Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. Uniquement des passagers choqués émotionnellement.
Heureusement, tout ça, c'était pour de faux.
Certains usagers de la route ont peut-être été surpris mercredi soir : soit de devoir quitter la RN 88 au Pertuis et passer par Saint-Julien-Chapteuil pour aller en direction du Puy, soit de voir une mobilisation pour le moins inhabituelle des services de secours autour de ce qui ressemblait fortement à un grave accident de la route.
La Préfecture de la Haute-Loire avait prévenu les usagers : "Dans le cadre d’un exercice Inter-services organisé par la préfecture de la Haute-Loire simulant un accident de la circulation routière entre les échangeurs de Blavozy et de Fay-la-Triouleye, la circulation de la RN 88 sera coupée dans les deux sens de circulation."
Effrayant de réalisme
En situation réelle, il n'est évidemment pas possible de réaliser de telles photos. Et l'implication de chaque acteur pousse dans le plus grand des réalisme cette intervention factice que certains admirateurs sont venus observer, plus près que jamais. Certaines scènes avaient d'ailleurs de quoi glacer le sang.
"Quand les secours s'engagent, c'est dans l'éventualité de choses très graves".
"Pour cette exercice, la préfecture a activé un Centre Opérationnel Départemental (C.O.D) qui coordonne l'ensemble des services : police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, SAMU, ARS, service des routes, éducation nationale". Explique Aurélien Duvergey, directeur des services du cabinet du Préfet. "Pour cela nous avons une équipe d'animateur qui vont nourrir le C.O.D avec tout types d'appel téléphoniques : une famille inquiète pour un proche ou des gens voulant se renseigner".
"Notre coordonnateur routier travaille sur cet exercice depuis 6 mois. Soit une quinzaine de réunions. Une centaine de personnes sont engagées, dont une quinzaine de collégiens "plastrons" maquillés par la Croix-Rouge, pour plus de réalisme." Raconte Aurélien Duvergey.
"Le scénario a été construit de sorte qu'il puisse y avoir énormément de victimes : plusieurs véhicules impliqués, des jeunes, sur la RN 88... C'est pour cette raison que parfois l'on peut voir énormément de camions de pompiers arriver sur le lieu des accidents : quand les secours s'engagent, c'est dans l'éventualité de choses très graves".
"À l'issue de cet exercice, chaque service métier en tirera ses conclusions. Mais surtout il s'agira de tirer les conclusion afin d'améliorer les plans et modes d'intervention" conclue Aurélien Duvergey. "Ce genre d'exercice permet de prendre du recul et de se poser des questions sur ce qu'on fait : comment et pourquoi on le fait ? D'où l'intérêt de faire cet exercice du mieux possible !".