Le mardi 4 avril dernier, un septuagénaire a comparu devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. Ce dernier a été jugé pour « mise à disposition d’une personne se livrant à la prostitution d'un local privé » commis du 1er octobre 2021 au 5 avril 2022 au Puy-en-Velay.
Il était jugé pour avoir loué plusieurs appartements d'un même immeuble à des femmes pour qu'elles puissent s'y prostituer. La procureure avait requis trois ans de prison, dont un an ferme à l’encontre de l’homme de 78 ans, ainsi que la confiscation de deux assurances vie (près de 50 000 euros placés) et une amende. Finalement, ce mardi 9 mai, le tribunal judiciaire du Puy a condamné à 18 mois de prison ferme, (sans mandat de dépôt, il devra par la suite faire une demande pour voir sa peine aménagée en vue de son âge avancé), assortie d’une amende de 25 000 € d’amende à l'égard de l’originaire de Daoulas dans le Finistère.
Des voisins ont donné l’alerte
Intrigués par les allées et venues permanentes dans les appartements, un immeuble de quatre étages place du Théron au Puy-en-Velay, mis à la location via la plateforme Airbnb par l’ancien gynécologue de 78 ans, les voisins de l’immeuble ont alerté les autorités.
Par la suite, une surveillance policière est venue certifier les suspicions. Il s’agissait en effet de prostituées d'origine hispanique qui vivent et accueillent leurs clients dans ces logements. Chaque jour, après avoir pris rendez-vous sur un site de rencontres, ce sont environ une dizaine de personnes qui pouvaient se rendre dans le bâtiment.
L’homme jugé aussi pour d’autres faits
Le tribunal du Puy a aussi rendu son délibéré pour d’autres faits à l’encontre de ce médecin gynécologue à la retraite.
Il a aussi été jugé pour exercice illégal de la profession de médecin, alors radié de l'ordre des médecins depuis 2012. Mais des ordonnances faites à la main avaient été découvertes à son domicile lors d'une perquisition. En effet, l'homme de 78 ans avait en fait interdiction d'exercer la profession de médecin depuis son dernier jugement. Avec quatre condamnations à son casier judiciaire, dont une à trois ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles en 2019.
De plus, il a été condamné à 15 ans d'interdiction de port d’arme pour « acquisition non autorisée d’arme, munition ou de leurs éléments de catégorie B », commis le 5 avril 2022 à Coubon.
Concernant des faits de « blanchiment, commis de façon habituelle, de biens ou fonds provenant d'un délit de fraude fiscale », ce dernier a été relaxé.