Ce jeudi 16 mars, vers 15h20, le gouvernement a décidé d'avoir recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites. Un tournant historique pour cette réforme après les nombreuses contestations dont elle fait l’objet depuis le mois de janvier dans les rues de France.
Les députés altiligériens dénoncent « un passage en force »
C’est un « passage en force inacceptable mais pas surprenant » estiment les députés LR de Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier et Isabelle Valentin.
« Une nouvelle fois, le Gouvernement a fait la démonstration de son incapacité à trouver une majorité à l’Assemblée nationale et à faire l’unanimité dans ses rangs. Avant même l’examen du texte, le choix d’un véhicule législatif budgétaire (PLFRSS) donnait à voir le mépris adressé à la démocratie parlementaire. Cette procédure n’était pas à la hauteur d’une réforme profondément sociétale où la représentation nationale aurait dû pouvoir discuter de l’ensemble des sujets de fond, notamment sur la pénibilité, l’employabilité des seniors, la politique familiale et le droit du travail », ont détaillé les parlementaires.
Un projet qui « pénalise les travailleurs »
Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier en ont profité pour rappeler leur opposition à ce projet de loi qui selon eux « pénalise les travailleurs ».
Ils soulignent que, « si une réforme est nécessaire, elle doit être juste et équitable. Or, ce texte n’est juste ni pour les salariés, ni pour les mères de famille, ni pour les retraités dont l’écrasante majorité ne bénéficiera pas des 1200 euros tels qu’annoncés en janvier. »
« Si des avancées ont été obtenues à l’issue de la commission mixte paritaire, notamment sur la question des carrières longues, les personnes ayant commencé à travailler tôt seront, elles aussi, inévitablement pénalisées. A cet égard, seule la prise en compte du nombre d’années travaillées était en mesure de réunir les conditions d’une réforme équilibrée et consentie », ont-ils ajouté.
Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier ont conclu en disant qu’ils demeurent « convaincus qu’une autre voie est possible pour financer notre système par répartition. Mais l’urgence est de relancer l’ascenseur social et de redonner du sens au travail et à ses vertus émancipatrices. »