Parmi les personnalités présentes, on retrouvait Marie-Agnès Petit, présidente du Département de Haute-Loire, Laurent Duplomb, sénateur de la Haute-Loire, et Jean-Pierre Vigier, député et secrétaire départemental de la Fédération Les Républicains de Haute-Loire. Chacun a pris la parole pour soutenir Laurent Wauquiez et l’inciter à se présenter, appelant ainsi les militants à voter pour lui.
Après ces interventions, Laurent Wauquiez est monté sur scène, prêt à galvaniser ses troupes avec un discours bien rodé. Son intervention s’est déployée sur plusieurs niveaux, du bilan départemental jusqu’aux problématiques internationales.
Le constat altiligérien : une Haute-Loire prospère
Laurent Wauquiez a commencé son discours en évoquant son bilan en Haute-Loire, qu’il qualifie de modèle de développement. "On a tout fait pour faire de notre Haute-Loire un petit territoire protégé, un petit pays de cocagne", a-t-il affirmé, soulignant les nombreux progrès réalisés sous sa gouvernance. En 20 ans, la région a connu un développement industriel notable, avec des projets emblématiques comme la reprise des Tanneries et l'installation d’ateliers de maroquinerie. L'installation d'un enseignement supérieur dans la région est un autre exemple de son approche du développement territorial, attirant des jeunes venus de plus grandes villes.
Il a également mis en avant le succès de la construction du contournement du Puy-en-Velay sur la RN88 et de la RN102 à Arvant, tout en assurant qu’il "n’est pas prêt de lâcher" le projet de la RN88, un dossier qui fait encore couler beaucoup d’encre. Il désire maintenant une future jonction avec la Lozère.
"Dans les autres départements, on ferme les hôpitaux, chez nous, on les équipe"
En matière de santé, Wauquiez a mis en avant la réouverture prochaine des soins palliatifs au Puy-en-Velay et l’équipement de ses hôpitaux, contrastant avec la fermeture des établissements dans d’autres départements. "Dans les autres départements, on ferme les hôpitaux, chez nous, on les équipe", a-t-il lancé, insistant sur le souci de maintenir des services de santé pour la population locale.
Il évoque les décisions régionales qui ont un lien direct avec le département de la Haute-Loire, lesquelles sont gérées de la même manière et qui ont toutes deux été transformées au cours des dernières années.
Laurent Wauquiez assure qu’il n’a pas augmenté une seule taxe en huit ans. « En Auvergne-Rhône-Alpes, nous n'augmentons pas les impôts, nous gérons les dépenses. C’est la seule façon de remettre un pays à l’endroit. » Il rappelle cependant le problème survenu au Puy, avec l’augmentation très importante de la CFE (cotisation foncière des entreprises), ce qui a eu un impact négatif sur les commerçants, qui restent amers.
Laurent Wauquiez accompagné des élus
Photo par Fanny Gimenez
Des propositions pour l'avenir
Passant à la politique nationale, Laurent Wauquiez a exposé sa vision pour la droite, qu’il entend construire "sur deux jambes" : une "jambe" ancrée dans le respect, et l’autre dans l’effort.
Il a notamment évoqué la sécurité et l’immigration, soulignant que les sanctions doivent être fermes et appliquées, et non seulement menaçantes. Il a regretté le manque de places en prison, qui impacte directement les sanctions pénales.
Dans le domaine des retraites, Wauquiez a exprimé sa volonté de mettre de l'ordre dans les régimes spéciaux, en affirmant que "vos retraites sont le fruit de votre travail". Il a également abordé la dégradation de l’école en France, citant un chiffre alarmant : "40% des enfants ne savent plus lire à voix haute". Il a pointé la montée en puissance des écrans et la chute du niveau d’instruction.
En matière d’effort, il a défendu une politique de sortie de l’assistanat, en prônant la revalorisation des salaires des travailleurs. Il a comparé les distorsions entre les travailleurs et ceux qui perçoivent des aides sociales, en affirmant qu'il souhaite que ces aides soient réservées à ceux qui en ont réellement besoin.
Sur le plan idéologique, Wauquiez se positionne fermement contre la montée du wokisme et de la déconstruction dans la société. "On ne laisse rien passer", a-t-il affirmé, dénonçant les maires de Lyon et de Grenoble.
"Je ne veux pas d’un duel, mais d’un duo"
Sur le plan interne au parti, Wauquiez a déclaré : "Je ne veux pas d’un duel, mais d’un duo". Il a exprimé ses regrets à propos du choix de Bruno Retailleau pour la présidence des Républicains et lui a proposera un poste de "premier président à mes côtés" en cas de victoire, insistant sur l’importance d’unité et d’indépendance de la droite. Il se dit convaincu que seule une rupture avec les pratiques actuelles permettra des jours meilleurs pour la France.
Le public est conquis
Son discours a su convaincre de nombreux participants, séduits par ses propositions ambitieuses et son engagement pour la droite, « il est formidable » ajoute une participante qui tend la joue pour l’embrasser. À travers ce meeting, Laurent Wauquiez se positionne comme un prétendant sérieux à la présidence des Républicains.
Les participants ont chanté la marseillaise à la fin du meeting
Photo par Fanny Gimenez