Une cinquantaine de participants se sont réunis le 26 février 2025 au Conseil départemental de Haute-Loire. Cette réunion d'information co-organisée par l'Association des Maires et des Présidents d’intercommunalité de Haute-Loire (AMF 43) et l'association des Communes forestières (Cofor) a eu pour but de présenter les enjeux et établir les stratégies.
Les intervenants de l’Association des Communes Forestières, de l’ONF, du SDIS, ainsi que de la Direction Départementale des Territoires (DDT), ont présenté le travail déjà accompli pour répondre au risque incendie, son impact, son évolution future, etc.
Les premières démarches administratives
La Haute-Loire a récemment été classée "nouveau territoire de feu". Avec 41 % de son territoire boisé, le département souligne la nécessité d'uniformiser les recommandations et de mettre en place des procédures pour aider les communes à se protéger contre les incendies.
À la suite d’un travail de terrain, technique et scientifique, une analyse du risque "Feu de Forêt et d'Espace Naturel" (FDFEN) a été réalisée en collaboration avec un bureau d’études, sous la maîtrise d’œuvre du SDIS. Cela a permis de prédéfinir trois grands massifs à risque. Des réunions seront prochainement organisées, la première ayant lieu le 12 mars 2025, pour discuter des actions à mener dans le secteur du Livradois.
À partir de juillet 2025, au terme des concertations et du rapport du préfet, un arrêté ministériel officialisera les massifs forestiers à risque. Le préfet déclinera alors une prescription départementale, afin d'adapter et d'appliquer les mesures validées.
Les zones identifiées comme à risque devront se conformer à un certain nombre d'obligations, telles que la réglementation relative aux obligations légales de débroussaillement (OLD) pour les propriétaires, prévue pour l'automne 2025.
Répondre aux changements climatiques et à leurs dangers
Le changement climatique est une réalité inévitable, et les incendies sont désormais au cœur des préoccupations.
Le risque incendie est une problématique nouvelle pour les élus locaux et la population « La Haute-Loire n’a pas la culture du feu », déclare M. Clémensat, président des Communes forestières et maire de Chassignolles depuis 30 ans. Acteur engagé et sensibilisé à la question, il considère le risque incendie comme une préoccupation majeure. Sa commune, dont 80 % est boisée, est face au manque d’eau pour lutter contre les incendies. Pour y remédier, la municipalité a installé une douzaine de réserves souples d’eau de 120 L, fixées à différents endroits de la commune.
La prévention doit également être un élément central de ce dispositif, notamment avec l'aménagement des massifs forestiers et des voiries, afin d'améliorer l’accès des pompiers aux zones sinistrées.
Certaines municipalités rurales, conscientes du risque incendie, ont déjà mis en place des mesures pour protéger la population. Certaines actions ont été réalisées de manière pragmatique, en vue de limiter les dégâts, mais la méconnaissance du sujet est souvent associée à la crainte du manque de moyens financiers.
Les participants à la réunion d'information sur les dangers des incendies
Photo par AMF43