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Court mais bon : immersion dans la 17e édition du festival

Par . . , Mise à jour le 09/02/2025 à 17:00

Le court-métrage d’animation était à l’honneur à l’Atelier des Arts du Puy en ce samedi 8 février. Véritable vitrine de talents émergeants et de techniques novatrices, la 17e édition du festival international du film d’animation Court mais bon a déployé une programmation de 39 films, mettant en compétition de jeunes réalisateurs prometteurs, issus des plus grandes écoles nationales et internationales.

Zoomdici est parti à la rencontre de ceux qui font l’essence de ce festival hors normes. 

Les réalisateurs, au cœur de la compétition

Un court-métrage, kézako ?

La réponse nous est apportée par le réalisateur Corentin Gimenez qui nous explique également les enjeux de ce format : « C’est un petit film de maximum 15 à 20 minutes. Le défi à relever pour le réalisateur c’est d’accrocher rapidement le spectateur, dès les 30 premières secondes. L’enjeu du film doit être compris très rapidement. C’est une contrainte, mais vouloir relever le défi nous pousse à nous montrer créatifs et c’est là que viennent les meilleures idées. »

Derrière les 39 films à l’affiche, ce sont tout autant de réalisateurs individuels ou en équipe qui concourent pour les trois récompenses mises en jeu : le prix du jury, le prix du public et le prix de la ville du Puy-en-Velay. Issus des plus grandes écoles d’animation tant au niveau national qu’international (États-Unis, Canada, Taïwan, Espagne, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique), les réalisateurs présentent un large panel de différentes techniques et innovations mises en œuvre au service du film animé : 2D, 3D, peinture, marionnettes…

Corentin Gimenez, réalisateur du court-métrage intitulé Flamma, nous parle de son film réalisé dans le cadre de son projet de fin d’études, à l’école Émile Cohl de Lyon : « J’utilise la technique du stop motion. C’est un médium que je maitrise depuis une dizaine d’années, d’abord pratiqué en autodidacte. J’ai fait ce choix-là déjà pour me faire plaisir et puis parce que je trouve que cela sert plutôt bien le message du film.» 

De sa participation au festival, il en tire un gain de visibilité, la constitution d’un réseau à travers les rencontres réalisées, ainsi que l'occasion unique d’avoir un retour sur son travail : « partager pour m’améliorer pour des projets futurs. »

A cause de la neige, les réalisateurs de Cartagène arrivent sur le fil pour voir leur film Photo par MFi

Le jury : cinq membres au regard averti

Cinq personnalités issues du monde de l’art, du cinéma et de l’animation, ont pour mission de décerner le prix du jury. Parmi elles, Tommy Redolfi, illustrateur, réalisateur et auteur de bandes-dessinées nous livre ses impressions à l’entracte entre les deux premières séances : « Quelques films nous ont marqués aux premiers abords, mais c’est très difficile de faire un choix. On prend des notes pendant la projection, on essaie de comprendre ce qui nous a plu, puis on défend les films qu’on a préférés. On y va prudemment, on essaie d’attendre d’avoir tout vu. Soit un film va sortir du lot et on sera tous d’accord, soit ça se jouera entre 4 – 5. »

Le public : de grands et petits spectateurs à convaincre

Invités à voter à la sortie de chacune des trois séances de projection, les spectateurs doivent départager les 39 courts-métrages en lice, afin d’afin d’attribuer le prix du public. Il est un groupe que nous avons rencontré pour lequel la tergiversation n’était pas de mise. Adultes et enfants de 5 à 8 ans ont tous eu le coup de cœur pour le même film : « Il était très drôle, pour les grands comme pour les petits. Validé à l’unanimité. » Reste alors plus qu’à détacher la partie correspondante du feuillet donné à chacun en début de séance et à la glisser dans l’urne. A voté !

Le public a répondu présent malgré les conditions météo difficiles. Photo par MFi

L’association Le Disjoncteur : le maillon qui relie tous les autres

Avec à sa présidence, Pascal Dufeutrelle, l’association porte l’événement depuis quinze éditions. Pour assurer la réussite du festival, le travail à mener en amont est colossal. Il s'agit notamment d’effectuer une présélection parmi les 250 courts-métrages reçus : les films sont notés, suite à des visionnages menés en collectif ou en individuel, puis la moyenne des notes attribuées à chaque film est prise en compte, les meilleurs étant sélectionnés. La note n’est cependant pas le seul critère de sélection : il y a également une volonté de représenter un maximum d’écoles différentes ainsi que de techniques variées. 

« Les courts-métrages présentés sont de très grande qualité : à plusieurs reprises certains ont ensuite été nominés aux Oscars. » indique Pascal Dufeutrelle. 

Les traductrices en langue des signes, pour une plus grande accessibilité de la culture

« La traduction en langue des signes, cela fait partie de l’ADN de ce festival. » 

Depuis de nombreuses éditions déjà, le festival Court mais bon propose une traduction en langue des signes des films présentés. Mais cette année, ce sont des comédiennes professionnelles, sourdes, formées en école de théâtre à Toulouse, qui endossent ce rôle. 

Isabelle Guicherd, interprète en langue des signes et bénévole du festival nous explique : « L’avantage de faire appel à des comédiennes plutôt qu’à des interprètes, c’est qu’elles vont incarner les personnages, quand c’est possible, et porter des éléments de costume. Ça donne une dimension plus artistique qu’avec des interprètes. C’est poétique, pour tous les spectateurs. »

Court mais bon est l’un des rares festivals de cinéma accessibles à un public sourd. 

« C’est ce qu’on nomme les " publics empêchés " : ils ne se sentent pas légitimes dans les lieux de culture. On veut les rendre visibles et rendre visible la langue des signes. »

Le discours d'ouverture de P.Dufeutrelle traduit en langue des signes par I.Guicherd. Photo par MFi

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