Soutenu par l’État, supervisé par le Ministère la Culture et accompagné par La Villette, le dispositif Micro-Folie consiste à intégrer un Musée Numérique au cœur d’un équipement déjà existant.
C'est le cas notamment dans huit communes de Haute-Loire, dont Vorey. L'inauguration, ce samedi 18 janvier a été l'occasion pour la maire Cécile Gallien, et le préfet Yvan Cordier, de présenter le dispositif et les avantages qu'il présente.
« Vorey, par ses commerces et ses équipements culturels et sportifs, est un creuset de lien social, de convivialité, et la commune y tient beaucoup », Cécile Gallien, maire de Vorey
Avec un total de 7 000 spectateurs accueillis en 2024, grâce à une riche saison culturelle organisée par la commune, l'association la Barque et ainsi que les autres du territoire qui louent la salle, Vorey représente un hub culturel qui permet aux citoyens de tous âges d'avoir accès.
Et c'est dans le cadre de cette politique culturelle, qu'elle veut accessible à tous, que la commune a répondu à l'appel à projet de La Villette.
« Même s'il y a 12 trains par jour qui font le trajet jusqu'à Saint-Etienne, puis Lyon et Paris, tout le monde n'a pas la possibilité d'aller à Paris pour avoir accès à ces musées nationaux formidables, que la France a la chance d'avoir », lance l'élue.
Et de poursuivre : « J'espère donc qu'un grand nombre de personnes pourra profiter de cette Micro-folie, à Vorey mais aussi bien au-delà, puisque nous inaugurons aujourd'hui la 8e de Haute-Loire. Il y a un joli maillage territorial, qui permet en 15 à 20 minutes, d'avoir accès à la science, aux arts, à l'histoire, et de se régaler à tout âge. »
Les plus grandes œuvres à portée de main
Depuis la création des premières Micro-folies, douze établissements culturels sont des membres fondateurs du dispositif : le centre Pompidou, le château de Versailles, la cité de la musique, le festival d'Avignon, l'institut du monde arabe, le musée du Louvre, le musée national Picasso, le musée d'Orsay, le musée de l'orangerie, le musée du quai Branly Jacques Chirac, l'Opéra de Paris, le Grand Palais et Univers Science.
Ainsi, grâce à un financement de 30 000 euros destiné à l'acquisition d'écrans, de casques de réalité virtuelle ou de tablettes numériques, etc. un grand nombre d'œuvres reconnues dans le monde entier sont accessibles.
Le dispositif bénéficiera donc à tous, d'abord pour favoriser le développement "d'un œil artistique", mais aussi pour la découverte de courants artistiques, de civilisations, de pratiques différentes, etc. Et pourquoi pas, pour donner envie aux jeunes comme aux moins jeunes de se rendre sur place, et découvrir en personne ces œuvres exceptionnelles.
Les quelque 140 écoliers de la commune pourront eux aussi accéder à ces contenus lors de visites scolaires et grâce également à une collection régionale spécifique.
« Alors que les biens matériels se consomment, la culture, elle, se diffuse sans limite », Cécile Gallien, selon une citation du philosophe français Michel Serres
Au programme à la Micro-folie
Dès la fin du mois de février, des expositions, conférences, ateliers sont prévus.
À commencer par le vendredi 21 février, avec la découverte de la collection impressionniste du musée numérique, en visite libre de 15 à 18 heures, à la médiathèque.
Le lendemain, un musée-atelier sur le thème "les animaux dans l'art" se tiendra à 10 heures à la médiathèque pour les enfants entre 6 et 10 ans.
Le vendredi 8 mars, la collection de Mexico sera à l'honneur dans le cadre d'une découverte du musée numérique, entre 15 et 18 heures, à la médiathèque.
Le lendemain, seront organisées les premières "causeries de la Micro-folie", sur la thématique "les femmes dans l'art", à 10 heures à la médiathèque, dès 12 ans.
Le 28 avril un musée-atelier-ludothèque sur le thème "des couleurs et des formes" sera dédié aux enfants de 3 à 6 ans, à la médiathèque, à 15 h 30.
Enfin le mercredi 30 avril, la collection régionale d'Auvergne Rhône-Alpes sera à découvrir en visite libre entre 15 et 18 heures, toujours à la médiathèque.