« On a des services qui ne fonctionnent plus, avec des collègues qui sont à bout et fatigués physiquement et nerveusement. On vient donc exprimer notre mécontentement », a lâché Jeremy Foll, secrétaire départemental du syndicats FO-DGFIP (Force Ouvrière de la Direction Générale des Finances Publiques).
« On supprime des postes parce qu’il faut faire des économies publiques et donc la variable d’ajustement, ce sont les fonctionnaires. Pourtant, on manque de monde, on manque de moyens, on manque de bras et sept emplois de la fonction publique programmés pour l’année 2023 sur le département de la Haute-Loire sont supprimés », a poursuivi Jeremy Foll.
« On dénonce l’augmentation de la charge de travail, mais aussi un service public délabré et toujours et encore la hausse des suppressions d’emplois », a lancé Noémie-Lucie Billon secrétaire de Solidaire Finance Publique 43.
Supprimer des postes de la fonction publique : « C’est le serpent qui se mord la queue. »
Selon l’intersyndicale, la Direction Générale des Finances Publiques veut gagner toujours et encore plus en productivité, et cela passe par la réforme : en introduisant « l’intelligence artificielle » en lieu et place des agents ou encore en supprimant des missions. Des réformes qui ne font pas sens pour Jeremy Foll :
« On est payé grâce au fond public, donc, quand il s’agit de faire des économies budgétaires, on tape sur les fonctionnaires. Et ce n’est pas la solution ! »
« Qui dit moins de fonctionnaires, dit moins de contrôles fiscales. Moins de contrôles, inévitablement, c’est moins de recettes pour l’état et donc des budgets amoindris. C’est un peu le serpent qui se mord la queue. On veut faire des économies, mais en même temps, on fait des économies là où on pourrait récupérer de l’argent », a regretté le secrétaire départemental du syndicats FO-DGFIP.
Suite à cette mobilisation, les représentants syndicaux ont discuté et sont allés dire « non » en comité social d’administration* prévu à 9h30 à la direction locale des Finances Publiques.
* (instance de dialogue et de concertation issue de la fusion des comités techniques et des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).