Après Beaumont, et avec le collège de Brassac-les-Mines, ce sont 24 collèges qui sont désormais équipés de selfs collaboratifs dans le département. Six ont ouverts en tout sur l'année 2024. Le Puy-de-Dôme pourrait devenir une référence de ce concept anti-gaspi, mais de quoi s'agit-il exactement ?
Un dispositif anti-gaspi
Mieux manger, moins gaspiller, responsabiliser les élèves, voilà quelques mots clés à retenir, c'est l'idée en tout cas sur le papier, et qui a l'air de plutôt bien faire ses preuves dans la pratique.
C'est le département*, qui a la compétence collèges, qui a lancé ce dispositif face à l'ampleur du gaspillage alimentaire constatée. Environ, 80 grammes de nourriture, c'est approximativement ce qui est gaspillé dans un self classique à chaque repas, par élève.
Ce projet est le fruit d’une collaboration entre la Direction de l’Éducation et des Collèges et la Direction des Bâtiments et de la Performance Écologique.
Habituellement, les élèves prennent plateaux et couverts, et se servent en entrées, en plats, en laitages et desserts, et les assiettes reviennent à la plonge souvent encore bien pleines.
Pas à leur goût ? Trop de quantité dans les assiettes ? Les yeux sont-ils plus gros que le ventre ? Ou bien cette idée leur traverse-t-elle l'esprit : "Puisque je paye mon repas, je prends tout, et on verra bien..." Quoi qu'il en soit, certains élèves pour ne pas dire beaucoup, sont déconnectés de leurs propres besoins, envies, et de leur appétit.
Buffet libre pour choisir selon son envie, et son appétit
Le self collaboratif propose une vision différente de la pause méridienne.
Fonctionnant sous forme d'un buffet libre, il propose aux collégiens de composer eux-mêmes leurs repas, choisir ce qu'ils aiment, et dans la quantité désirée. Plutôt... logique si on y réfléchit bien.
Et le principe, c'est qu'une seule assiette leur sert pour l'entrée et pour le plat, il faut donc terminer l'entrée choisie (s'il y en a une) pour la remplir ensuite avec le plat. Economie de vaisselle, et donc d'eau, mais également de temps à la préparation des assiettes, puisque ce sont les élèves qui se déplacent et remplissent leurs écuelles. Et surtout, une responsabilisation de l'élève qui va jauger lui même ses quantités.
Avec ce principe, de 80 grammes de déchets, le département a observé qu'on chutait à 30 grammes par élève. Le concept promet donc d'être étendu à d'autres établissements puydomois.