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Grève chez Michelin : 200 manifestants à la Combaude, le début des hostilités ?

Par Nathalie Piendel , Mise à jour le 09/11/2024 à 06:00

Suite à la décision de la direction de Michelin de fermer deux de ses sites, les usines de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), l’intersyndicale (CGT, CFDT, Sud, CFE-CGC, principal syndicat du groupe) a appelé à la grève, ce vendredi 8 novembre matin, devant le site de la Combaude, à Clermont-Ferrand. 

Devant le site de la Combaude, où sont notamment fabriqués les moules de cuisson des pneus, plus de 200 personnes, salariés Michelin et leurs représentants syndicaux, soutenus notamment par des élus et personnalités politiques locales, étaient présents ce vendredi 8 novembre, déterminés à défendre leurs emplois et à exprimer leur colère face à une annonce brutale de leur direction, à savoir la fermeture de deux usines, à Vannes (Morbihan) et à Cholet (Maine-et-Loire). 

Fermetures : 1 200 personnes en attente du couperet

Ces deux sites qui emploient plus de 1 200 personnes, sont en "stand by" jusqu'au lundi 11 novembre, avec un arrêt de la production sous régime d'absence indemnisée pour les salariés. 

La direction de Michelin a justifié cette décision par une "détérioration de la compétitivité en Europe" et l'effondrement des ventes des pneus des camions et camionnettes, avec notamment un concurrent de taille sur ce marché : l'Asie. 

Les clermontois mobilisés 

Les salariés de la Combaude, et des cinq autres sites clermontoisCataroux, les Gravanches, Ladoux, Chantemerle et les Carmes, ne comptaient pas laisser leurs camarades, eux aussi rassemblés au même moment à Cholet, dans la panade, sans se mobiliser.

Solidaires, dans cette décision soudaine et brutale de fermeture, ils sont convaincus de n'en être qu'au début des annonces... et des hostilités. "Nous sommes tous concernés, personne n'est à l'abri" avait d'ailleurs déclaré la CGT Michelin suite à l'annonce. 

Les syndicats dénoncent notamment un manque d'anticipation, et un dialogue au point mort avec la direction de l'entreprise, qui aurait "largement les moyens de maintenir tous les emplois". 

"Notre seule revendication : on veut que Michelin garde ses emplois en France, et on va se battre pour qu'ils ne ferment pas ces deux usines." affirme Romain Baciak, délégué syndical CGT Michelin. 

Michelin, Auchan... même combat

Nicolas Deluzier, délégué syndical CGT Auchan Clermont-Fd nord, était, lui aussi, présent pour soutenir les salariés Michelin, et appeler à la manifestation, vendredi 15 novembre, devant le magasin. 

"Ce que vous subissez chez Michelin, c'est la même chose qu'on subit à Auchan. Ce sont des entreprises qui font des milliards de bénéfices sur notre dos et qui dégagent des travailleurs et travailleuses comme ça (...). Si l'État recherche du fric, il est chez Auchan, il est chez Michelin".

La lutte continue le mercredi 13 novembre

L'intersyndicale de Michelin, elle, appelle à un nouveau rassemblement, sous forme d'une marche jusqu'au siège des Carmes, mercredi 13 novembre.

"Rendez-vous place du 1ᵉʳ mai à partir de midi, et on va rejoindre le site des Carmes. C'est un appel à tous les salariés Michelin de France, on invite toutes les usines à descendre à Clermont-Ferrand pour montrer leur mécontentement et leur colère envers la direction de Michelin et les annonces qui viennent d'être faites" annonce Romain Baciak. 

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