"A l'heure où certains parlent d'une forte dynamique d'installations sur le département, nous découvrons, alarmés mais non surpris, les chiffres du dernier recensement agricole, partage le syndicat agricole. Sur notre département durant les 10 dernières années, ce sont 1088 paysans qui ont cessé leur activité, soit près d’un quart des exploitations de Haute-Loire en moins !"
D'après la Confédération paysanne, 50% des chefs d'exploitation seront à l'âge légal de la retraite durant les dix prochaines années avec un très risque de non renouvellement.
Devant cette hécatombe actuelle et surtout à venir, la Confédération Paysanne de Haute-Loire indique des propositions et des idées pour créer des installations et de l'emploi paysan. "Et pour mettre fin à ce grand plan de licenciement silencieux qui vide nos campagnes de ses paysans !", martèle encore une fois ses adhérents.
"Il est nécessaire également de revaloriser à 1 000 euros minimum toutes les retraites agricoles !"
Selon le syndicat, les pouvoirs publics doivent s'emparer du problème en réalisant un travail en amont de recensement de toutes les fermes devant cesser leur activité dans les 3 ans à venir et pouvant être transmises. "Ils faut qu'ils créent de vraies mesures incitatives financières pour les cédants, insiste la Confédération. Il est nécessaire également de revaloriser à 1 000 euros minimum toutes les retraites agricoles !" Les syndicalistes ajoutent : "Et bien entendu, il fait rendre inaccessibles les aides de la PAC à toute personne de plus de 65 ans !"
"Des dangers sur l'avenir de leur ferme et même de leur vie d'un surinvestissement mal contrôlé"
Sur le volet de l'installation, les pouvoirs publics sont attendus pour permettre aux paysans d'être rémunérés décemment grâce au prix de leurs produits. "Le revenu est la pierre angulaire de l'attrait de notre métier !", tape du poing les agriculteurs de la Confédération paysanne.
"Un véritable statut doit être octroyé aux porteurs de projet, un statut donnant lieu à des droits et l'accès à toutes les formations nécessaires pour l'aboutissement du projet", continue le syndicat. L'accompagnement des futurs installés se doit être, toujours pour la Confédération paysanne, automatique. "Il doit mettre au centre des préoccupations la viabilité et la vivabilité des fermes. Et aussi, les informer des dangers sur l'avenir de leur ferme et même de leur vie d'un surinvestissement mal contrôlé !".