Rappelons que dans le cadre de l’Enquête publique E1900098/63, l’avis des communes consultées autour du projet du Massif du Devès n’est que purement consultatif, (au même titre que la Direction Générale de L’Aviation Civile, Météo-France, Ministère de la Défense..), qu’il s’agit d’une formalité substantielle dans la procédure d’instruction de la demande de permis de construire, et que cet avis n’est en aucun cas susceptible d’avoir une influence sur le sens de la décision prise par Monsieur le Préfet. L'enquête publique n'est pas un vote pour ou contre ce projet, mais un recueil « technique » des observations du public qui a réuni 797 contributions donnant lieu à 2 499 observations et a conclu à 87,7 % de contributions défavorables.
Cette enquête publique conclut : " En conséquence, la commission, à l'unanimité, émet un Avis Défavorable à la demande d'autorisation unique en vue d'implanter et d'exploiter un parc éolien …. Sur le territoire de la commune de Saint-Jean-de-Nay ".
A ce jour, compte tenu des nouveaux éléments de ce dossier, les communes limitrophes du projet, de Bains, Loudes, Saint Vidal, Siaugues Sainte Marie et Vissac-Auteyrac, par délibérations, ont voté contre ce parc éolien. Les mairies de Saint Jean de Nay et de Vergezac soutiennent, devant la Cour d’Appel Administrative de Lyon, la décision de refus prise par Monsieur le Préfet de Haute-Loire en Mars 2020 (Arrêté Préfectoral N°43-2020-03-16-001)
La Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay a informé la société Boralex en février 2021 que "Nous souhaitons poursuivre de nouveaux projets avec vous mais une position extrême allant à l’encontre des locaux ne pourrait que créer un malaise, une incompréhension et conduire à une défiance envers votre entreprise qui nuirait à ce partenariat. Aussi, je vous incite à changer de position et à renoncer à tout recours concernant le projet éolien du Massif du Devès".
Il semble, ainsi, à l’association « Regards de la Durande » plus qu’important qu’à fin de décliner cette forte prise de position par écrit, de la conforter que la Communauté d’Agglomération – à laquelle ils font confiance - prenne acte de cette ferme recommandation et d’imposer cet avertissement à la société Boralex.
Concernant l’UNESCO et la protection du patrimoine, avec l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France, le Préfet a souligné "les incidences très fortes et l'atteinte à de nombreux biens UNESCO » de ce projet. « Nous considérons que ce parc éolien pourrait remettre en cause le label UNESCO pour les sites répertoriés mais aussi pour les propositions d'inscription de biens situés autour du territoire du Puy en Velay".
Par ailleurs, le mémoire en défense, devant la Cour Administrative d’Appel de Lyon, émanant du Ministère de la Transition Ecologique et de sa Direction des affaires juridiques conclut "au rejet de la requête de la société Boralex Massif du Devès, en toutes ses conclusions" est clair et précis.
Monsieur Damien Boully, responsable régional de la société Boralex soutient que "nous n’implantons pas les éoliennes au hasard. Ce projet, comme tous les autres, permet de faire progresser le territoire vers les objectifs du SRADDET validés par la région".
C’est faire fi et oublier que dans la conclusion de l’Enquête Publique « Monsieur Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne Rhône Alpes, rappelle qu'une des règles du SRADDET définit le développement maitrisé de l’énergie éolienne. Or, il lui semble que les exigences régionales ne soient pas remplies dans le projet éolien du Devès. (1.4.8.3). »
De même Monsieur Damien Boully précise que « le projet éolien de Saint jean de Nay est de qualité et d’importance ». Mais, nous nous demandons les raisons pour lesquelles, si ce projet, de 4 éoliennes sur les 12 de prévues au départ, avait réellement toutes ces caractéristiques indispensables, des riverains, des élus locaux, l’Architecte des Bâtiments de France, Monsieur le Préfet de Haute-Loire et le Ministère de la Transition Ecologique émettent autant d’avis négatifs et refusent son implantation.
"Nous sommes convaincus que ce projet est critiquable, inopportun et n’a pas sa place sur le Massif du Devès." conclut l'association « Regards de la Durande »