Le 25 novembre dernier, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a suspendu, en urgence, l’arrêté préfectoral du 14 octobre autorisant l’abattage de 350 grands cormorans en Haute-Loire. Comme l’an dernier, il donne raison à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui avait attaqué l’arrêté. Motif : aucune étude récente ne démontre un niveau de prédation préoccupant pour la conservation des saumons et des autres espèces de poissons dans le département.
La fédération de la pêche comptait justement disséquer les oiseaux abattus pour prouver la prédation. Sachant que le saumon atlantique est en déclin sévère dans l’Allier depuis plusieurs années, notamment en raison des barrages hydrauliques entravant la remontée des eaux jusqu’aux frayères.
Un pourvoi en Cassation à venir
L’an dernier, la décision de justice était tombée trop tard pour sauver 365 grands cormorans abattus. Cette année, ce n’est pas le cas. « Les opérations de destructions débutant habituellement fin novembre en Haute-Loire, cette ordonnance rendue le 25 novembre 2021 intervient à temps pour sauver les 350 Grands cormorans qui auraient dû y être tirés cet hiver », se réjouit la LPO. Toujours est-il qu’il s’agit d’une ordonnance en référé (décision en urgence) et que le fond du dossier sera jugé ultérieurement.
Florian Chopard, responsable administratif de la Fédération de Pêche et de Protection du milieu Aquatique de Haute-Loire, nous confirme que, de son côté, "il est hors de question de lâcher le morceau". " Le temps de nous organiser et nous irons en Cassation" affirme-t-il.
> Consulter l’ordonnance du tribunal administratif :
Ordonance tribunal administratif cormorans.pdf