Ce samedi 23 octobre 2021, les manifestants anti pass se sont à nouveau retrouvés devant la préfecture du Puy-en-Velay. 300 personnes, selon les organisateurs, et 175 selon la Préfecture. Leurs slogans restaient les mêmes depuis plusieurs semaines : "Nous souhaitons prévenir de la dangerosité de cette vaccination", explique une manifestante, présente depuis la première heure.
Ils étaient attendus vers 16h00 devant la mairie par le collectif antifascistes : face à face sans heurts et sans partage.
Anti pass et anti vax
A l'instar des autres semaines, les manifestants se sont retrouvés au bord de la vogue et sont partis arpenter les rues de la ville, déambulant non loin de l'hôpital pour passer près le la mairie sans s'arrêter et poursuivre leur chemin jusqu'à l'ARS (Agence Régionale de Santé). Le cortège était composé de réfractaires au pass et aussi à la vaccination : "Je travaille en EHPAD et c'est une catastrophe, de nombreuses complications apparaissent", souligne une manifestante, "ce vaccin est un déclencheur de cancer, de thromboses et j'en passe, j'ai peur", ajoute-t-elle.
Parmi les manifestants du jour, des soignants étaient présents, des familles un peu moins nombreuses mais également des membres de groupuscules patriotes : "Nous manifestons notre désaccord face aux mesures gouvernementales depuis le mois de mai un peu partout en France, il est donc normal qu'on soit présent au Puy-en-Velay", explique l'un d'entre eux.
"Le Puy-en-Velay : nouveau bastion de l'ultra droite ?"
Les militants antifascistes veulent se faire entendre
Les militants antifascistes du Puy se sont retrouvés vers 16h00, place de la mairie : "Nous avons l'impression que depuis quelques mois, l'ultra-droite raciste, antisémite, sexiste et homophobe semble avoir désigné Le Puy en Velay comme sa nouvelle terre de conquête". Plus d'une centaine de manifestants, 75 selon la préfecture, s'étaient donc retrouvés devant la mairie du Puy, certains tournant le dos aux anti pass, d'autres les invectivant : "Comment vous pouvez manifester avec des fachos ?", s'est entendue dire une personne mêlée au cortège des anti pass.
Puis la manifestation anti pass a poursuivi son chemin jusqu'à l'ARS, un second épisode s'ouvrait ce samedi après-midi dans les rues de la ville.
"Nous sommes venus en simples citoyens, ce combat face à ces fascistes est au-dessus des partis", Pierre Marsein, secrétaire départemental de la CGT
Bras de fer rue Raphaël
Yvan Benedetti : figure de l'ultra droite radicale
Ancien élu du comité central du Front National, il en sera exclu pour s'être ouvertement proclamé "antisioniste, antisémite et anti-juif". Il prend alors la tête de "l'Oeuvre Française", formation politique ultra nationaliste et ouvertement pétainiste puis du parti nationaliste français.
Les partisans nationalistes n'ont pas continué jusqu'à la place et se sont arrêtés rue Raphaël, à la librairie de Maxime Sanial : "Les Arts Enracinés", qui a accueilli une conférence d'Yvan Benedetti en fin d'après-midi. "Ma librairie a été vandalisée, une première fois dans la nuit de jeudi à vendredi par des tags, puis cette nuit, la vitrine a volé en éclats par un jet de pavé, pourtant nous n'avons jamais eu de problèmes avec la police et la justice", explique-t-il. De nombreux partisans, "une cinquantaine", selon Maxime Sanial, venus de toute la France s'étaient donnés rendez-vous dans la cité ponote pour se retrouver mais également pour assister à la conférence : "Je viens de Marseille mais je ne cherche pas la bagarre", dit l'un d'entre eux. La police maintenait les militants antifascistes à quelques mètres de la librairie. Certains élus étaient présents : "Nous sommes venus en simples citoyens, ce combat face à ces fascistes est au-dessus des partis", souligne Pierre Marsein, secrétaire départemental de la CGT. "Nous allons continuer notre combat contre cette ultra droite et nous nous retrouverons samedi prochain, même heure, même combat".
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