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Légiférer pour instaurer l’équilibre entre les libraires et les géants du web

Par . . , Mise à jour le 19/10/2021 à 17:00

Pendant le premier confinement, l’État a pris à sa charge les frais de port des librairies. Leurs ventes en ligne ont alors augmenté de 500%. Preuve que l’unique frein sont les frais d’expédition, alors que les plateformes numériques comme Amazon ne les facturent pratiquement pas.

Le 21 décembre 2020, la sénatrice Les Républicains de l’Essonne Laure Darcos a déposé une proposition de loi visant à améliorer l’économie du livre et à renforcer l’équité et la confiance entre ses acteurs. Le Gouvernement a engagé la procédure accélérée sur ce texte le 7 mai 2021. Ce mercredi 6 octobre, l’Assemblée nationale a adopté le texte, modifié, en première lecture, à l’unanimité. La députée du Puy – Yssingeaux Isabelle Valentin (LR) l’a approuvé également. L’élue avait été sollicitée par des libraires indépendants installés sur sa circonscription.

 

 

Ce vendredi 8 octobre, la députée s’est d’ailleurs rendue à la librairie Le Chat perché au Puy-en-Velay pour mettre en lumière cette initiative parlementaire. Elle soutient en effet les mesures portées par la proposition de loi, notamment établir les conditions d’une concurrence équitable entre libraires et plateformes en ligne. « Jusqu’à maintenant, les plateformes comme Amazon créaient une concurrence déloyale et entravaient le développement de la présence des librairies sur Internet, remarque la députée, les plateformes en ligne facturent les frais d’expédition de livres à domicile un centime d’euro. Alors que cette même expédition coûte en moyenne entre 6,50 et 7 euros. Les libraires ne sont donc pas compétitifs sur Internet. » Et de souligner que pendant le confinement, lorsque l’Etat prenait à sa charge les frais de port des libraires, la vente en ligne de ces derniers a explosé +500%. C’est donc bien, selon elle, les prix pratiqués en toute concurrence déloyale par des plateformes telle qu’Amazon qui constituaient un frein pour les consommateurs à acheter en ligne chez les libraires pour des raisons d’économies.

 

La députée note que les librairies indépendantes en France comptent, à elles seules, autant d’emplois qu’Amazon. « Défendre les libraires c’est soutenir notre commerce local, défendre l’emploi sur notre territoire », insiste-t-elle.

 

La proposition de loi, modifiée, par l'Assemblée nationale, et adoptée à l’unanimité en première lecture, a été renvoyée à la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication au Sénat pour deuxième lecture.

 

 

 

 

 

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