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Le maire du Puy a-t-il interdit les manifs en soutien à la Palestine ?

Par Clara Serrano , Mise à jour le 27/09/2024 à 17:00

Depuis octobre et le massacre à Gaza, le Collectif de soutien à la Palestine se réunit chaque samedi, sans exception, devant la mairie du Puy. Du moins c'était le cas jusqu'au 31 août. Depuis, et jusqu'au 15 décembre (pour l'instant), ils ont l'interdiction de manifester sur la place de la mairie. Michel Chapuis s'exprime sur le sujet.

La décision vient tout droit du maire de la commune, Michel Chapuis, qui a notifié les militants par courrier reçu le 31 août dernier. 

Alors que chaque samedi, depuis les attaques du 7 octobre, des manifestants se réunissent devant la mairie, pour demander un cesser-le-feu en Palestine, il semble qu'un peu moins d'un an plus tard, ce soit la fin.

La raison évoquée ? « La manifestation intervient dans un contexte géopolitique particulièrement tendu et est de nature à entrainer, soit par des discours, des chants, des emblèmes, images ou tout autre support, des tensions entre la population. »

En réaction à cette notification de la mairie, la CGT 43 diffusait dans la presse un communiqué : « La CGT 43 dénonce l’arrêté municipal pris le 30 août 2024 interdisant toute mobilisation du collectif dans le périmètre du marché de la ville. Alors qu’à l’appel des syndicats, le peuple israélien s’est massivement mobilisé le 2 septembre dernier, pour protester contre le refus du gouvernement de conclure un accord sur la libération des otages, la ville du Puy en Velay interdit de se mobiliser pour le respect du droit international et des droits humains universels. La CGT 43 défend et exige le respect du droit d’expression. »

Et le Nouveau Front Populaire d'ajouter ce 13 septembre : « Nous sommes d'autant plus surpris que depuis bientôt un an aucun incident n’est à
déplorer. Des citoyens de passage viennent régulièrement soutenir et approuver les manifestants. À aucun moment cela n'a perturbé une célébration de mariage.
»

Le maire Michel Chapuis accusé d'être complice

Un peu plus loin, on peut lire dans le communiqué des accusations concernant le maire de la commune, Michel Chapuis : « Cet arrêté laisse penser que Monsieur le maire du Puy encouragerait la politique du gouvernement de Netanyahu, par ailleurs dénoncée par des centaines de milliers d’Israéliens dans la rue, et qui ne fait qu’exacerber les haines. »

« En aucun cas je n'interdis les manifestants de se rassembler. C'est bien le lieu qui pose problème », Michel Chapuis

Des accusations entièrement réfutées par le maire du Puy, qui s'explique ainsi : « Ce n'est pas une interdiction de manifester. En aucun cas, je n'interdis les manifestants de se rassembler. C'est bien le lieu, la place du Crozet, qui pose un problème, pour des raisons de sécurité. »

En effet, la place accueille les samedis matins (moment favori du rassemblement en question) le marché hebdomadaire, et souvent des mariages. 

Il souligne d'ailleurs : « Cela peut représenter un danger de trouble à l'ordre public, comme l'indique l'arrêté en question. » Avant d'ajouter que si les manifestants souhaitent relocaliser leur mobilisation, alors ils devraient être autorisés. 

Les manifestants ont deux mois pour adresser un recours devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. 

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