Romane Agostinho est une puydômoise, beaumontoise, plus précisément, de 27 ans bientôt 28, restons précis. Des origines portugaises se dessinent sur son teint méditerranéen, et derrière son sourire discret et ses yeux brillants, on devine à la fois une douceur, une sérénité et une maturité, toutes bien ancrées, sur un solide caractère.
La force tranquille, pourrait-on dire, comme un arbre bien enraciné prêt à surmonter les tumultes de la météo, sûr de ses appuis. Romane est pour un an Miss Auvergne, depuis le dimanche 8 septembre 2024, jour de couronnement à l'Opéra de Vichy.
"Je n'étais pas une personne qui s'affirmait, qui aimait se montrer, briller..."
C'est la deuxième fois qu'elle participe à l'aventure, deux ans auparavant, elle avait terminé première dauphine. La jeune femme ne se pensait pourtant pas taillée pour les concours de beauté, elle qui préférait rester en coulisses, plutôt que s'exposer en pleine lumière. "Je n'étais pas une personne qui s'affirmait, qui aimait se montrer, briller..."
Et pourtant... maintenant c'est bien sous le feu des projecteurs qu'elle se trouve, avec son écharpe de miss, même si, en toute humilité et simplicité, elle ne l'a pas prise avec elle lors de notre rencontre.
C'est une Romane, "en civil", après le boulot, et un tout autre rendez-vous... qui retrouve Zoomdici, à Issoire, au sud de la capitale auvergnate. "Je viens d'adopter un chat", Luna, est donc la nouvelle mascotte, aux côtés d'Aslan, un chien de 45 kilos, de cette jeune ostéopathe animalier, qui, on le devine facilement, affectionne tout particulièrement les animaux.
Un équilibre pour être bien dans ses baskets... ou talons !
Après des études de biologie et cinq ans d'école à Bordeaux pour devenir ostéo animalier, Romane s'occupe donc de nos amis à quatre pattes... (ou deux pattes) "Je libère les tensions d'énergie, je travaille sur le squelette, les maladies chroniques... J'aime bien travailler avec les rapaces (d'où la précision "deux pattes"), car ils ne se laissent pas manipuler facilement, et par tout le monde, ils ont une grande exigence et cela demande un travail sur soi d'alignement." On ressent alors le côté précis, et déterminé de la jeune femme.
Rester centrée, c'est primordial pour elle. Et cet alignement, elle le trouve dans un subtil jeu d'équilibriste entre ses racines auvergnates, cette terre qui la ressource, le calme des balades en nature, le contact avec les animaux, qui l'apaisent et lui enseignent beaucoup, et son attrait pour la vie plus citadine.
La fête, les sorties, les voyages, l'amitié, le rythme parisien notamment, où elle a travaillé quelques temps après ses études et s'est forgée un réseau professionnel et personnel, qu'elle aime retrouver chaque mois.
"J'aime les animaux, mais j'aime également la nature humaine. Je me suis toujours intéressée à la psychologie, au fonctionnement humain, cellulaire, à la physique quantique. Quand on cherche à comprendre comment la vie fonctionne, on voit les choses d'une autre manière, et on traite toute forme de vie avec beaucoup plus d'amour."
L'aventure Miss Auvergne, et Miss France plus généralement, elle la voit comme une grande expérience de vie, d'évolution personnelle. "Plus jeune je me disais que cet univers n'était pas pour moi, mais au-dela des clichés autour du concours, cela m'a aidée à découvrir la vraie moi. A m'affirmer, à sortir de ma zone de confort, à me dépasser, moi qui avais plutôt tendance à me cacher."
"Peu importe ce qu'on fait, l'important c'est la manière dont on le fait."
Le concours Miss France serait-il un outil de développement personnel ? Peut-être bien... "Peu importe ce qu'on fait, l'important c'est la manière dont on le fait."
Et Romane s'est lancée dans cette aventure avec la détermination d'apprendre et travailler sur elle-même, et d'en sortir, plus authentique encore.
Pas d'angoisse à l'horizon pour elle, à l'approche du voyage de préparation des miss, avant le grand jour, le 14 décembre. "Je ne suis pas stressée, j'ai hâte et à la fois je me dis qu'il me faut bien ce temps-là pour me préparer".
On n'a plus qu'à lui souhaiter une belle réussite, même s'il semble évident dans son cheminement personnel, qu'elle s'emploie à créer elle-même sa chance.