Cité mariale depuis ses origines, Le Puy-en-Velay reçoit pour l'Assomption des fidèles venus de toutes parts de la Haute-Loire, de la France et même du monde entier pour célébrer la foi au cours de deux jours de festivités.
Un témoignage de foi au rythme des chants religieux et des prières
Au départ de la place du Martouret, évêques, Pénitents Blancs, diacres et servants d'autel ont conduit dans leur sillage les fidèles jusqu’à la cathédrale où s’est tenue la veillée d’adoration, précédant les confessions dans le cloître.
Au départ de la procession, nous avons rencontré Michel, un jeune homme « né avant la Seconde Guerre mondiale », déterminé à partir une nouvelle fois à l’assaut du Mont Anis, après avoir déjà fait l’ascension du rocher Saint-Michel et du rocher Corneille plus tôt dans la même journée.
« Je suis originaire du pays, même si maintenant je vis à plus de 475 km d’ici, au-delà d’une frontière. Mais je viens quand je peux, c’est une tradition. »
Un flambeau à la main, il se qualifie malgré tout de « vieux rouspéteur » : « Je trouve qu’on prend un virage qui m’inquiète un peu au niveau de la religion. On verse dans l’identitaire, et je n’aime pas beaucoup ça. Je refuse l’enfermement identitaire. Je souhaite l’unité. C’est pour cela que je suis là. »
La lumière des flambeaux et des cierges portés solennellement par les fidèles
Alain Jourda, recteur de la Confrérie des Pénitents Blancs du Puy, explique la symbolique de ce flot de lumière cheminant dans les rues pavées :
« La lumière, c’est Dieu dans les ténèbres. »
Quand le feu se mêle aux autres éléments, la terre rocheuse du Mont Anis, l’eau tombant à verse durant la célébration sur le parvis de la cathédrale, c’est tout un ballet des éléments qui se joint au recueillement dans la prière pour la Vierge Marie.
Un dispositif de sécurité accru
Les services de police et de l’armée étaient mobilisés pour assurer la sécurité autour de la procession. À ce dispositif s’ajoutait également un déploiement de bénévoles, contribuant au bon déroulement de l’événement.
Parmi eux, nous avons rencontré Jean-Yves, ponot investi dans l’organisation des fêtes mariales, affublé de son gilet jaune distinctif. Fidèle au poste depuis 2015, il met un point d’honneur à s’investir chaque année dans l’équipe assurant l’encadrement et la sécurité du cortège.
Les festivités se poursuivent en ce jeudi 15 août, avec en point d'orgue la procession mariale.
