Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, le moustique tigre a une piètre aptitude au vol et évolue dans un périmètre de 150 mètres autour de son lieu de naissance. Donc, s'il vous pique, c'est surement qu'il est né dans votre jardin ou dans celui du voisin.
Mais comment a-t-il atterri chez nous ? Soucieux d'un développement durable, il a emprunté les transports routiers et ferroviaires, et s'est adapté à ses nouveaux environnements d'accueil, et climats, pour coloniser aujourd’hui plus de 80 pays.
On le retrouve maintenant en Europe, partout en France, et dommage pour nous, l'Auvergne n'a pas été épargnée. Il se pavane dans les jardins publics et privés, quand il y a un peu d'eau stagnante à boire, et quelques chairs tendres et gorgées de sang, pour se restaurer.
Le gros problème, en dehors du fait que la piqûre, ça gratte, c'est qu'il transporte de sangs en sangs, des maladies. Il peut être vecteur d'arbovirus (dengue, chikungunya, Zika).
Tigre ou pas tigre, comment le reconnaître ?
Si vous le voyez, en pleine journée, rôder autour de votre peau appétissante, c'est un indice ! Le moustique tigre sévit le jour, contrairement au moustique "commun", disons, qui attend la tombée de la nuit pour sévir.
Ceci étant dit, de jour ou de nuit, tigre ou pas tigre, ce sont toujours bien les femelles, qui piquent !
Le moustique tigre, se distingue également, car il est silencieux. Plus difficile à détecter donc, puisqu'en plus, il est plus petit que les autres ! Il mesure en moyenne cinq millimètres (soit environ la taille d’une fourmi).
La meilleure façon de voir qu'il s'agit bien de lui, ou plutôt d'elle, est sa couleur. Dame moustique tigre est rayée de noir et blanc. Elle a cinq rayures blanches sur les pattes et une ligne blanche sur la tête et le dos (thorax).
Situation dans la région Aura
Actuellement, la région Aura enregistre 1070 communes colonisées, dont 261 nouvelles communes en 2023.
En raison de la situation épidémique dans les Antilles, le nombre de cas d’arboviroses (maladies transmises par les moustiques) a fortement augmenté en 2023 avec 252 cas importés en Auvergne-Rhône-Alpes, identifiés au cours de la saison de surveillance (contre 41 cas en 2022).
Ces cas ont donné lieu à 51 traitements adulticides (élimination des moustiques adultes à proximité d’un cas humain).
Ranger, vider et couvrir les contenants d’eau.
Le moustique tigre se développe principalement dans des gites naturels ou artificiels de petite taille : coupelles, pneus usagés, jouets, récupérateurs d’eau de pluie, mobiliers de jardin, piscines non entretenues, bâches, encombrants.
Pour lutter contre sa prolifération, il suffit d’appliquer des gestes simples pour neutraliser les lieux de ponte. Ces actions doivent être menées par tous les habitants d’un quartier pour une réduction notable des nuisances.
Aux voyageurs dans les zones intertropicales, notamment les Antilles : pour tout déplacement en zone intertropicale, notamment en Martinique et Guadeloupe où sévit actuellement une épidémie de dengue, l’ARS invite les voyageurs à suivre les recommandations sanitaires avant, pendant et à leur retour de séjour.
Pendant le séjour, se protéger au maximum contre les piqûres de moustique tigre (vêtements couvrants et amples, de couleur claire, utilisation de moustiquaire, etc.). Sur place comme au retour : au moindre symptôme, consulter un médecin en lui précisant votre récent séjour.
Le site de référence agirmoustique.fr, regroupe les informations utiles pour lutter contre ce moustique.
