Olivier Cigolotti - sénateur de Haute-Loire et vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées- déplore les propos de la Ministre des Armées qui accusent plusieurs groupes politiques parlementaires d’instrumentaliser leur soutien à la politique de défense de la France. Cette tribune de Florence Parly, parue le 24 juin, fait suite à la déclaration du Gouvernement sur la programmation militaire suivie d’un vote au Sénat.
Voici les informations transmises par la collaboratrice parlementaire du sénateur de Haute Loire :
"Olivier Cigolotti est intervenu pour porter la voix du groupe de l’Union centriste. Le Sénateur a tenu à rappeler fermement la position de son groupe : "nous reconnaissons les efforts engagés par le Gouvernement pour nos Armées, mais il serait souhaitable qu’à son tour le Gouvernement reconnaisse le rôle du Parlement sur ces sujets". En effet, l’actualisation de la programmation militaire s’est réduite à un unique débat au Parlement, ce qui n’est pas acceptable. Le Sénat avait voté, en 2019, à la quasi-unanimité, la loi de programmation militaire initiale qui prévoyait une clause de revoyure en 2021.
QU'EST-CE QUE LA LOI PREVOIT ?
- Porter le budget de la défense à 2% du PIB d’ici 2025.
- Le président de la République prévoit un effort financier de 198 milliards d’euros sur la période 2019-2023 et programme au total 295 milliards d’euros sur la période 2019-2025.
"Nous avions largement salué et soutenu cette ambition de reconstruction" a rappelé le Sénateur, mais de nombreux sujets d’une importance cruciale pour nos forces auraient mérité un débat parlementaire bien plus approfondi cette année, notamment sur l’entretien programmé du matériel qui pose bien des questions pour les années à venir. Quant à la réduction du format de l’opération Barkhane au Sahel : autre sujet, mais même méthode !
Le groupe de l’Union centriste reconnait la nécessité de revoir l’engagement de nos forces, compte tenu du contexte, "mais c’est par voie de presse que nous avons appris la décision du Président de la République sur cette OPEX, alors que le Sénat a pris l’initiative d’un débat il y a quelques semaines portant sur le bilan et les perspectives de Barkhane. Cette méthode est-elle satisfaisante ? Certainement pas !" selon Olivier Cigolotti.
Le Parlement -et le Sénat plus particulièrement- ne peut pas être considéré comme une variable d’ajustement et n’est pas prêt à accepter de telles méthodes. C’est pourquoi le groupe de l’Union centriste s’est abstenu, à une grande majorité, sur le vote de cette déclaration du Gouvernement relatif à la programmation militaire.
"Nous n’avons qu’un seul objectif : donner à nos forces armées les moyens de faire face à leur engagement" a conclu le Sénateur."