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Terre d'accueil 2021 : une ascension solidaire jusqu'au Mézenc

Par . . , Mise à jour le 06/07/2021 à 07:00

Informer, se coordonner, débattre et agir en festivités : ce sont les mots d'ordre des trois journées de solidarité organisées par le Réseau d'Education Sans Frontières de Haute-Loire (RESF 43) les 9, 10 et 11 juillet 2021.

Christine Chevalier, Véronique de Marconnay, Olivier Belhomme, Agnès Ginhoux et enfin Michèle Blumental sont cinq membres du d'un collectif qui rassemble associations et personnes engagées quotidiennement dans le souci des migrants. 

"Faire cesser le parcours du combattant auquel ils font face quotidiennement", Christine Chevalier membre de RESF : voilà une des motivations principales du collectif. 

"Pour une terre solidaire et respectueuse des droits humains"

RESF 43 appelle à la mobilisation d’un maximum de personnes pour un événement qui se veut à la fois festif et informatif. Près de 20 départements ont déjà répondu à l'appel lancé par le collectif à cette occasion, de quoi donner de l'espoir pour échanger et se renforcer, et peut-être, un jour changer les choses. 

De gauche à droite : Véronique De Marconnay, Olivier Belhomme, Michèle Blumental, Christine Chevalier, et Agnès Ginhoux.
Membres de RESF Photo par Clara DUCHENE

Trois jours de festivité et de solidarité

Le vendredi 9 juillet, un croisement des réseaux 43 marquera le commencement des journées solidaires. De 10h à 12h, un temps d'échange avec les associations permettra de faire connaissance et de travailler ensemble pour plus d'efficacité. Ensuite, après un déjeuner type auberge espagnole, c'est l'exposé de J.P Jullien sur la déconstruction des phantasmes des politiques migratoires qui sera présenté, suivi d'un débat. Pour clôturer cette première journée, le film de Michèle Blumental (réalisatrice et membre de RESF 43) qui sera projeté en avant-première, intitulé "A quoi rêvais-tu?". La réalisatrice a suivi des jeunes migrants pendant trois ans, et s'est intéressée, à travers son film aux raisons qui poussent ces jeunes à partir de leur pays natal. Quelques-uns de ces jeunes ont participé à la réalisation du long-métrage : "Rakid a manié la caméra, Abou a fait un peu de son", explique Michèle Blumental. 4-5 jeunes ont participé à la réalisation. "Certains y ont passé juste une demie journée, mais les jeunes l'ont fait avec moi." sen réjouit la réalisatrice. 

"Ce qui est incroyable, c'est de voir qu'au bout de trois ans ils sont toujours dans les mêmes galères de papiers" s'offusque Michèle Blumental, réalisatrice du film

Le samedi 10 juillet, la matinée commencera avec une rencontre nationale des réseaux d'éducation sans frontières. L'après-midi, de 15h30 à 17h30, c'est Olivier Le Cour Grandmaison, auteur et enseignant à l'Université Paris-Saclay-Evry-Val d'Essonne, qui présentera son livre Du racisme d'Etat. Suivie d'une discussion, la présentation laissera place à des témoignages : "Paroles de migrants". Pour finir en beauté, la soirée du samedi se fêtera en musique avec des concerts de musique Gnawa avec Younès, Réda, Abdol etThomso. 

Et une ascension symbolique pour clôturer le week-end

Le dimanche 11 juillet, à 11h l'ascension festive jusqu'au sommet du fameux mont Mézenc marquera la fin des journées solidaires. Pour diffuser les couleurs de l'humanité et de la solidarité, et pour montrer une opposition à la politique du président de la région AuRa, le collectif et l'ensemble des personnes qui se joindra à eux graviront les 1 753 mètres d'altitude.

Mont Mézenc par DR
Illustration Mézenc

INFOS PRATIQUES

  • Restauration et buvette seront prévus tout au long du week-end
  • Pour l'ascension jusqu'au mont Mézenc le dimanche 11 juillet à 11h : rendez-vous au parking de la Maison Forestière
  • Plus de renseignements par mail (resf43@riseup.net) ou par Facebook (www.facebook.com/RESF43)

 

"Dans l’espoir d’avoir de l’humanité dans le cœur des gens" Christine Chevalier

Elle poursuit : "Ce qu'on demande, c'est une politique migratoire différente". Pour "le droit d’être des vrais citoyens comme tout le monde et parce que les jeunes qui arrivent en France vivent des situations cruelles".  

Pour la deuxième fois...

En 2016, les propos de Laurent Waucquiez n’avaient pas été sans retentissement. "Le président des Républicains avait refusé une contribution de la Région à l’accueil de 1 784 migrants de la jungle de Calais. Il avait même proposé une aide juridique de la collectivité régionale pour les communes qui étaient prêtes à engager des recours administratifs ou des référés-suspensions contre l’État."

  •  0.02% de la population Altiligérienne : c'est ce que représente 1 784 personnes issues de l'immigration. 

Lire aussihttps://www.zoomdici.fr/actualite/2-000-personnes-au-mont-mezenc-la-fraternite-la-emporte-sur-le-froid

"Gravir cette montagne, c'est le symbole de notre volonté d'élever le débat et de faire grandir l'humanité tant maltraité par des discours haineux" RESF 43

En plus de montrer leur opposition commune aux propos du président des Républicains, l’ascension veut "réaffirmer la volonté du collectif d’élever le débat et l’urgence d’une politique migratoire à visage humain".

"Chacun est concerné"

Alors que 2 000 personnes avaient solidairement gravi le mont Mézenc il y a cinq ans, le collectif appelle de nouveau à la mobilisation de chacun, que les revendications humaines soient portées le plus loin possible. Le collectif veut continuer dans sa lancée pour rassembler toujours et encore. 

..."On continue de se battre"

Après l'histoire de Madama qui s'est soldée par une défaite, le jeune migrant est aujourd'hui en situation de clandestinité. Pour faire suite à l'élan de solidarité provoqué par l'histoire de Madama (37 000 personnes ont signé la pétition qui demandait la régularisation du jeune homme). RESF 43 ne reste pas sur cette défaite, et insiste sur la continuité du combat, "parce que des Madama, il y en a plein, et tous les jours", Olivier Belhomme, membre du collectif.

Affiche terre d'accueil les 9,10 et 11 juillet Photo par RESF

"De tous temps et en tous lieux, l'accueil des réfugiés, ces hommes et femmes qui fuient les persécutions, la guerre, la misère, les désastres environnementaux, est un acte d'humanité et un impératif moral" termine le collectif dans son appel pour le week-end Terre d'accueil. 

Clara Duchêne

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