La campagne de vaccination anti-Covid a connu un coup d'accélérateur : près de 600 000 injections réalisées en France sur les trois derniers jours, c'est du jamais vu le week-end. L’objectif est d’aller vite puisque les réanimations continuent de se remplir. Le nombre de patients Covid en soins intensifs (3 689 au 3 mars) est remonté au niveau de fin novembre au plan national.
En Haute-Loire, le nombre de cas confirmés en établissements médico-sociaux progresse : 14 résidents positifs et 15 parmi les personnels la dernière semaine de février.
En revanche, la Haute-Loire présente le taux d’incidence le plus bas de la région avec le Cantal.
C’est aussi, avec la Savoie, le département qui compte la plus grande proportion de résidents d’EHPAD et unité de soins longue durée (USLD) ayant reçu une première dose de vaccin, plus de 90 %.
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Les précisions de la préfecture
Au 7 mars 2021, la Haute-Loire compte 70 personnes hospitalisées, dont 6 en réanimation. La pression hospitalière reste élevée. Depuis mars 2020, 369 personnes ont succombé au virus en Haute-Loire en date du 3 mars 2021 (+ 4 en une semaine). Le département enregistre un taux de positivité à 6,2%. Le taux d’incidence est lui de 115 pour 100 000 habitants. Chez les plus de 65 ans, ce taux est de 94. Ces indicateurs sont inférieurs à ceux relevés au niveau régional et national mais restent toutefois supérieurs au seuil d’alerte.
Par ailleurs, le taux de présence des variants chez les personnes positives augmente. Le virus continue à circuler activement en Haute-Loire. Aussi la préfecture insiste : « Le maintien des gestes barrière et des protocoles sanitaires doit se poursuivre en toutes circonstances : au travail, à domicile, à l’extérieur, etc. La situation sanitaire reste fragile. Un relâchement ne peut être que préjudiciable. Chacun doit rester mobilisé ». Les forces de l’ordre continuent donc de faire appliquer les mesures destinées à freiner la propagation du virus (contrôles du couvre-feu, respect des protocoles sanitaires dans les lieux ouverts au public, etc.).
En complément, une équipe mobile départementale de médiateurs de lutte anti-covid est opérationnelle depuis ce lundi 8 mars. Appuyée par les pompiers, elle pourra intervenir au plus près du terrain afin de mettre en place des actions de dépistage et de contact tracing ciblées afin de briser les chaînes de contamination de clusters ou dans les zones de circulation plus active du virus.
En parallèle, la campagne de vaccination se poursuit en s’appuyant sur les trois vaccins disponibles (Pfizer, Moderna et AstraZeneca). « Chacun d’entre eux fait l’objet d’une validation scientifique, souligne la préfecture. Ils sont tous reconnus pour proposer une protection efficace, y compris le vaccin AstraZeneca pour lequel les études récentes permettent le lever les inquiétudes qui ont pu être exprimées lors de son lancement par manque de recul ». Et de poursuivre : « Il est important de rappeler que la vaccination demeure essentielle pour réduire la mortalité et les formes graves de la COVID-19 ».
Au 4 mars 2021 près de 16 000 personnes (résidents en maison de retraite ou en unité de soins de longue durée, maison ou foyer d’accueil spécialisé, professionnels de santé, personnes atteintes de comorbidités) dont plus de 11 000 dans les trois centres de vaccinations ouverts dans le département, ont reçu une première dose de vaccin dans le département, soit 7 % de la population altiligérienne. Par ailleurs, plus de 9 700 ont déjà reçu une deuxième dose, soit 4,2 % de la population départementale.
Concernant les plus de 75 ans, plus de 38 % d’entre eux ont reçu une première dose de vaccins et 23 % sont complètement vaccinés.
« Le nombre de personnes sur liste d’attente est en cours de résorption », assure la préfecture. Les personnes recensées en mairie qui ne disposent pas encore d’un rendez-vous devraient être rappelées dans les prochains jours. Elles peuvent bénéficier d’une aide au transport à solliciter lors du rappel. L’Assurance maladie peut prendre en charge le transport des personnes sans moyen de transport sous réserve d’une prescription médicale.
Des « vaccinobus » depuis jeudi dernier en Haute-Loire
Des équipes mobiles sont également en cours de déploiement pour aller vers les candidats dans l’impossibilité complète de se déplacer. Les premières vaccinations dans ce cadre ont démarré le 4 mars 2021 dans l’Yssingelais.
Désormais, toutes les personnes entre 50 à 74 ans atteintes de comorbidités ont la possibilité de se faire vacciner chez leur médecin grâce à la disponibilité du vaccin AstraZeneca. Il en est de même pour les plus de 75 ans sans distinctions.
Une montée en puissance depuis ce week-end
Ces dernières semaines les injections constituaient en majorité l’administration de la deuxième dose. Un nouveau cycle de primo-injection s’ouvre à présent avec une montée en puissance des actions de vaccinations depuis ce week-end. Cela prendra la forme de l’ouverture d’une campagne dans les centres de soins de suite et de réadaptation (SSR) à destination des patients et personnels de ces établissements.
Des doses supplémentaires sont fournies aux médecins de ville pour développer les vaccinations à destination de leurs patients en cabinet ou centres de proximité éphémères. Plusieurs centres de vaccination ont étendu leurs plages de fonctionnement de manière à recevoir ce samedi 6 mars des candidats sur la base de rendez-vous déjà donnés. De manière plus générale, le nombre de rendez-vous et les actions de vaccination devraient être significativement développés dans les prochaines semaines.