Les organisateurs précisent qu'ils souhaitent "une présence non violente bien sûr, non bruyante... il s'agit de continuer à sensibiliser les médias et le grand public."
Toute personne montant dans le bus doit porter un masque et le garder durant tout le trajet. Le bus est désinfecté entre chaque voyage.
Tarif de 5 € minimum, pour un coût de 12 € si car plein, 60 places.
Réservation souhaitée au 07 83 67 92 10 ou 06 74 46 17 60 ou par e-mail : accueil43@fne-aura.or
MARDI 23 FÉVRIER 2021, HORAIRES DE DÉPART et ETAPES du BUS :
- RETOURNAC (GARE SNCF) : 08h00
- YSSINGEAUX (PARKING MAC DONALD) : 08h25
- LE PUY EN VELAY (CHADRAC – ARRÊT TUDIP LA BOUTEYRE) : 08h50
- SAINT GEORGES D’AURAC (PLACE ÉGLISE) : 09h25
- BRIOUDE (COVOITURAGE – ROND POINT LAMOTHE) : 09h45
- 11H00 : CLERMONT FERRAND – COURS SABLON
Le rassemblement sera aussi l'occasion d'évoquer les prochaines actions du collectif Lutte des Sucs, notamment les semis de printemps le dimanche 21 mars.
> Le communiqué de FNE 43 :
"C’est un de ces nombreux projets routiers qui dormaient dans les tiroirs de l’Administration depuis des dizaines d’années... La création d’une 2x2 voies entre Saint-Hostien et Le Pertuis, imaginée dans les années 1990, a finalement été autorisée par la préfecture de Haute-Loire le 28 octobre 2020. Le groupe d’opposition RCES [Rassemblement citoyen écologiste & solidaire, Ndlr] à la Région a déposé un premier recours le 22 décembre dernier contre l’arrêté préfectoral. La conseillère écologiste Myriam Laïdouni-Denis a déposé le 1er février un second recours portant sur le budget 2021.
Alors que les travaux ont commencé début janvier, les associations FNE AURA, FNE HauteLoire, AUTA (Association des Usagers des Transports d’Auvergne) et SOS Loire Vivante ont déposé jeudi 28 janvier 2021, un recours devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand et en parallèle un référé suspensif des travaux qui doit être traité dans l’urgence.
L'enjeu de ce recours suspensif est énorme : c'est l'arrêt provisoire des travaux, au moins le temps d'étudier l'autre recours sur le fond. Mais quand on sait que la justice pourrait prendre 2 à 4 ans pour statuer sur la légalité de l'arrêté préfectoral et donc des travaux, le résultat positif de ce recours empêcherait un avancement fatal du bitume !
Nous appelons donc un rassemblement de soutien, pacifiste et silencieux devant le tribunal à partir de 11h.
RAPPEL : Un projet d’un autre temps
Le projet de déviation de la RN88 a été pensé à l’époque du tout-voiture. Déclaré d’utilité publique en 1997, il sort de terre à l’identique 23 ans plus tard dans un contexte où crise climatique et 6ème extinction de biodiversité sont affichées comme des priorités de l’action publique, voire à l’article premier de notre constitution !?
Construire ces 10,7 km de route, c’est détruire 140 hectares d’espaces naturels, forestiers et agricoles, 16 habitats d'intérêt communautaire, plus de 100 espèces protégées, dont trois d’entre elles bénéficient même d’un plan national d’action pour assurer leur préservation.
Cette déviation nécessite aussi le déplacement de plusieurs cours d’eau et traverse un périmètre de captage rapproché pour l’eau potable. Sans compter l’impact majeur d’une telle infrastructure nécessitant un grand viaduc et d’importants déblais et remblais dans un relief mouvementé à haute altitude impactant fortement un paysage qui fait pourtant l’attractivité du territoire. Enfin, elle impacte pas moins de 29 exploitations agricoles. Des impacts majeurs difficiles à justifier
Statistiquement, l’actuelle RN88 ne présente pas une dangerosité plus élevée que la moyenne des routes du même type et le gain de temps annoncé sur les trajets des usagers est de trois minutes pour les voitures et une minute pour les poids lourds. Autrement dit, cet investissement de 226,5 millions d’euros ne permettrait pas un vrai gain de temps pour les usagers !
Outre les impacts sur l’environnement, l’augmentation de la longueur de voie et de la vitesse entraînerait par contre une augmentation de la pollution de l’air et de nouvelles nuisances sonores pour les hameaux à proximité de cette nouvelle voie.
Le préfet de Haute-Loire a néanmoins signé un arrêté autorisant ce projet le 28 octobre 2020. Cette autorisation environnementale, prise au titre de la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques et de la législation relative aux espèces protégées, permet au maître d’ouvrage de déroger à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées et aux zones humides.
Une action contentieuse pour arrêter ce projet destructeur
Si l’apaisement de la circulation dans les centres des bourgs du Pertuis et de Saint-Hostien est souhaitable, il ne nous paraît pas justifier de telles dépenses au profit d'une nouvelle infrastructure à caractéristiques autoroutières sur un territoire encore préservé dont l’environnement, les paysages et la qualité de l’air seront gravement affectés.
Cette déviation étant injustifiée et les impacts environnementaux démesurés, quatre associations de protection de la nature - France Nature Environnement Auvergne- Rhône-Alpes, France Nature Environnement Haute-Loire, l’Association des Usagers des Transports d’Auvergne (AUTA) et SOS Loire Vivante - ont décidé d’attaquer l’autorisation environnementale du 28 octobre 2020 devant le juge administratif pour demander son annulation.
Les travaux ayant débuté début janvier malgré la neige et des températures très négatives, parfois de nuit, devant le constat de non-respect des prescriptions de l’arrêté d’autorisation environnementale, FNE Haute-Loire a déposé plainte auprès de l’Office Français de la Biodiversité mi-janvier. Dans ce contexte et face à l’urgence à intervenir et afin d’éviter des impacts environnementaux irréversibles, nous avons aussi déposé un référé en accompagnement de notre recours pour faire suspendre l’application de cette autorisation concernant l’arrêté préfectoral du 28 octobre 2020 portant autorisation environnementale pour l’aménagement de la RN88 déviation Saint-Hostien- Le Pertuis."
