Les annonces du Gouvernement de la semaine dernière ne laissaient que peu d'espoir mais comme il s'agissait d'événements en plein air l'espoir demeurait encore.
Cette année, la place du Breuil sera vide, les autorisations nécessaires pour mettre en place la Patinoire et le Marché n’ont pas été délivrées.
Une conséquence lourde pour certains comme la société "Tout un événement" qui assurait la logistique de ces deux événements les années précédentes. Maxime Arnaud le gérant y croyait encore "Les commerces sont ouverts et je ne vois pas la différence. On arrive trop tard, après le roi de l'oiseau et la fête foraine qui avaient été maintenus."
Certains marchés de Noël sur l'agglomération sont a priori maintenus pour l'instant, comme Saint Paulien, Saint Germain Laprade, ou encore Le Monastier.
"Le marché de Noël c'était 80% de mon activité"
Côté exposants Amélie Borie, gérante de la Rose tremière installée depuis cinq ans à Polignac n'aurait jamais imaginé au premier confinement que ce marché puisse être annulé.
"C'était 80% du CA de décembre, avec des coffrets de Noël composés de mes savons et de petites tasses, j'avais anticipé et commandé ... je pense qu'on avait tous (Les exposants) prévu et anticipé pour le marché de Noël. Et la réponse tombe dix jours avant, pour se retourner c'est pas facile. Mise à part le dimanche nous n'avions jamais beaucoup de monde sur les stands, j'aurais préféré qu'on me dise tous les jours sauf le dimanche. Un marché en extérieur… quel risque à être dehors?"
Depuis Mars les annulations d'événements sont nombreuses mais l'objectif était de ne pas louper Noël "C'était la dernière ligne droite, tout était quasi fin prêt. Bien que tous les marchés de Noël aient été annulés [notamment le célèbre marché de Noël de Strasbourg, Ndlr], on gardait le cap pour le marché de Noël du Puy qui avait son charme, dans notre petite ville du Puy en Velay, et surtout qui permettait à des artisans comme moi de nous rapprocher d'un lieu de passage, plus affluent que nos petits ateliers dans nos campagnes...
Touchée mais pas coulée
Amélie Borie garde le moral et veut faire face, avec son point de vente physique mais aussi la page facebook "Un Noël solidaire made in Haute-Loire". Certains artisans comme elle tentent de "sauver les meubles" mais pour d'autres plus isolés et qui n'ont pas de point de vente, leur activité est en berne.