« C'est un dispositif fort, qui permet de rendre la vie meilleure aux habitants de nos quartiers ». Ainsi, Michel Joubert, président de l'Agglomération du Puy ouvrait son discours, avant la signature du fameux contrat.
Un contrat dont il s'agit d'ailleurs de la seconde édition, après un premier contrat de ville 2015-2020. L'une des principales nouveautés de l'édition 2024-2030 est d'abord l'inclusion, en tant que quartiers rattachés, de Chadrac, d'Espaly-Saint-Marcel, et du centre historique du Puy, à la demande des maires des trois communes. Ils s'ajoutent donc au Val-Vert et à Guitard, les deux quartiers ponots également quartiers politiques de la ville.
Leur inclusion au dispositif, bien qu'ils ne correspondent pas à l'ensemble des critères pour en disposer à 100 %, est le signe, et surtout une réponse, à leur fragilité, notamment sur le plan social.
L'inclusion sociale et professionnelle comme fer de lance
En effet, le contrat de ville dirigé selon trois axes majeurs, que sont « l'inclusion sociale et l'insertion professionnelle, la réussite éducative, ou encore l'amélioration du cadre de vie, de la qualité de vie et du vivre ensemble au quotidien des habitants ».
L'inclusion sociale et l'insertion professionnelle, elles, passent plusieurs actions phares, dont notamment l'expérimentation d'un dispositif renforcé des publics en insertion, mais aussi la restructuration des dispositifs de médiation santé et des ateliers linguistiques.
Ils visent des publics en difficulté, souvent en raison d'un éloignement prolongé du marché du travail, ou liées à des barrières linguistiques.
Une dérogation pour une meilleure éducation
Par ailleurs, le contrat de ville tente d'améliorer le quotidien des habitants des quartiers en améliorant les conditions éducatives des enfants. Un enjeu majeur pour former les adultes de demain, « axé sur l'émergence d'un nouveau dispositif d'accompagnement des jeunes et de leurs familles, le développement de l'offre éducative sur les différents temps de l'enfant et du jeune, et une plus grande implication des parents. »
Dans ce cadre, le préfet précise d'ailleurs qu'un dossier devrait être déposé pour obtenir la labellisation Cité Educative, normalement dédiée aux collèges des quartiers prioritaires, mais pour laquelle il a obtenu une dérogation.
Diagnostics en marchant "Les habitants ont pu apporter des réflexions... qui sont importantes pour eux et leur quotidien."
Enfin, et dans la continuité du précédent contrat de ville, celui-ci s'engage pour l'amélioration du cadre et de la qualité de vie, mais aussi du vivre ensemble. Pour cela, des missions sont mises en avant, telles que la systématisation des temps de rencontre collectifs entre citoyens, ou encore le développement d'un service de médiation tranquillité, ou encore la systématisation, à raison d'un tous les deux à trois mois, des "diagnostics en marchant", déjà mis en place depuis plusieurs moins, ils permettent d'associer bailleurs, ville du Puy, Agglo, conseils citoyens et habitants.
Pour Michel Chapuis, le maire du Puy, cette méthode participative est essentielle pour cette thématique, qui a selon lui « apporté une grande richesse. Les habitants ont pu apporter des réflexions, qui peuvent parfois sembler banales, mais qui sont importantes pour eux et leur quotidien. »
Enfin, pour mener toutes ces actions à bien, le dispositif national de ces contrats de ville prévoit notamment un co-pilotage, le recrutement de médiateurs sociaux, la mobilisation de financements de droit commun, mais aussi la mobilisation d'enveloppes annuelles spécifiques.