Ce lundi 4 mars, c'est la journée mondiale de l'obésité, une initiative visant à sensibiliser et à promouvoir la prévention de cette maladie. En France, 30% de la population souffre de surpoids ou d’obésité. 34% des enfants âgés entre deux et sept ans souffrent de cette maladie. La maladie ne cesse de progresser. Dans une tribune, en juillet 2023, la députée de Haute-Loire, Isabelle Valentin dénonçait déjà « ce fléau sanitaire ». Aujourd'hui, elle a rédigé une proposition de loi.
Dans un communiqué, elle ne mâche pas ses mots :
"Malgré ces chiffres alarmants, le Gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure de l’ampleur de ce fléau sanitaire. En effet, aucune véritable politique de santé permettant de lutter efficacement contre l’obésité en France n’a été proposée. Il est urgent que la France reconnaisse enfin l’obésité comme une « maladie chronique » et propose un véritable plan de prévention axé sur la nutrition et l’accompagnement psychologique.
En tant que parlementaire, il est de ma responsabilité d’alerter sur la situation et de proposer des mesures concrètes, c’est pourquoi, j’ai rédigé une proposition de loi visant à lutter contre l’obésité.
Il est indispensable que les professionnels de santé soient davantage formés dans l’accompagnement des patients, avec par exemple, la création d’une spécialité dans le cursus des étudiants en médecine.
Pour avancer efficacement, il apparait urgent de réglementer encore plus les additifs et de réduire l’impact de la publicité alimentaire auprès des jeunes.
Parce que l’obésité infantile est une injustice insupportable, apporter des réponses face à la crise des urgences pédiatriques apparait comme une nécessité, d’où l’importance de former urgemment 600 pédiatres par an contre 250 aujourd’hui.
Les écoles, collèges et lycées ont un rôle central dans l’éducation de la jeunesse au « bien mangé ». En Haute-Loire, grâce à une opération mise en place par la Région, les lycées labélisés « La Région dans mon assiette » mettent à l’honneur des produits frais, locaux et issus de modes de production durables et de qualité. Autre exemple, en gérant le programme « Lait et fruits à l’école », France Agrimer, participe à la distribution de fruits, légumes et produits laitiers, aux élèves de la maternelle à la terminale. Ces programmes doivent être généralisés car la France est très en retard. En effet, les français consomment 321 grammes de fruits et légumes par jour quand l’OMS recommande 400 grammes et que la moyenne européenne en 2022 était de 350 grammes (source : Interfel)."