Ce 22 février, élus de la Ville du Puy et associations dédiées avaient convié la presse à une conférence au sujet de la mobilité des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite.
Un sujet ancré depuis quelques années dans la politique de la Ville, qui a mis en place un groupe de travail réunissant justement élus, associations et techniciens. Une solution qui a permis d'accélérer la mise en place des aménagements rendant la ville plus accessible.
Jean-François Exbrayat, adjoint à la ville du Puy en charge de l'environnement et du cadre de vie souligne en ce sens : « Les travaux en cours au Val Vert sont d'ailleurs emblématiques puisqu'on a régulièrement des réunions après que les services soient passés, pour la bonne accessibilité, et tous les détails que ça implique. » D'ailleurs, il souligne que si les personnes n'étant pas directement concernées ne s'en rendent pas toujours compte, ces détails sont en fait très importants.
Et Quentin Petit, élu délégué en charge du handicap et de l'accessibilité de la commune du Puy-en-Velay, de compléter : « Typiquement aujourd'hui, les ouvriers sont en train de récupérer les trois centimètres de petite marche situés devant la halle du marché couvert. 3 centimètres qui ne paraissent pas être grand chose, mais qui, pour un malvoyant, peuvent entrainer une chute. Alors notre volonté est de faire en sorte que ces 3 centimètres ne deviennent pas un cauchemar. »
« Des détails qui ne le sont pas », Jean-François Exbrayat
En effet, cette réunion se tenait place du marché couvert, en plein cœur de la ville. Une place rénovée très récemment, mais qui comportait encore quelques contraintes de mobilité. En effet, malgré la volonté et les études menées dans le sens de l'accessibilité, il peut parfois sembler difficile pour une personne peu concernée, de se rendre compte des réalités du quotidien. Jean-François Exbrayat précise d'ailleurs que ces aménagements qui semblent pour certains insignifiants, répondent à un besoin, voire à un danger, et s'avèrent généralement très utiles. Il cite des exemples tels que la peinture blanche des poteaux sur les trottoirs, les petites marches de quelques centimètres, l'installation d'une pancarte commerciale dans le passage, l'installation de signalisation sonore sur les passages piétons, etc.
Quentin Petit tient, lui, à préciser que ces aménagements concernent chaque citoyen : « Évidemment, on pense aux handicaps de mobilité avec les fauteuils, mais il faut également penser à tous les handicaps dont le spectre est très large, y compris les mal-voyants, les malentendants, etc. D'ailleurs, ces questions de mobilité impliquent tous les citoyens, puisque cela concerne des parents avec une poussette, des personnes âgées qui viennent faire leur marché le samedi matin avec leur chariot, ou même, pour rester dans l'actualité, un des joueurs du Puy Foot qui, après s'être blessé, devrait se déplacer en fauteuil le temps de sa guérison. »
Malgré le mieux, reste encore du travail...
Lui même concerné par ces soucis de mobilité, et très impliqué sur cette question des aménagements, Quentin Petit souligne l'implication de la mairie du Puy pour celle-ci, bien qu'il concède : « Évidemment, c'est beaucoup mieux, mais il reste encore beaucoup à faire, et on y travaille. »
En effet, beaucoup reste à faire, et c'est pourquoi chaque année une enveloppe est spécifiquement dédiée à ce type d'aménagements, qui tendent d'ailleurs à être intégrés lorsque des travaux, quels qu'ils soient, sont réalisés. C'est le cas notamment au Val Vert, mais aussi plus largement, avec la mise en plateau d'un maximum de rues.
« Tout ça entre dans le cadre du programme d'accessibilité programmée, ainsi que la mise aux normes des écoles, des établissements recevant du public, etc. Ça rentre dans une démarche qui est aujourd'hui beaucoup plus large. On a amélioré l'accessibilité de la Mairie, des bâtiments d'institutions de santé, etc.», précise l'élu en charge du handicap et de l'accessibilité, admettant tout de même les spécificités de la commune : « Le handicap a un coût certain. Mais on est sur une ville où la contrainte de l'architecture est très présente. Donc l'enjeu est de concilier handicap, budget et patrimoine. »
« Aujourd'hui, on ne parle plus de personnes handicapées mais en situation de handicap. Alors si on résout ces situations, le handicap ne se prononcera plus », Quentin Petit.