Le 17 septembre, la majorité des enseignants du collège du Haut-Allier, à Langeac, s'est mobilisée contre la réforme du collège censée être appliquée à la rentrée 2016.
A défaut de mettre en exergue "tous les problèmes que soulève une telle réforme", les enseignants soulignent tout d'abord leur "attachement au caractère national de l'éducation ainsi qu'à la réussite de leurs élèves".
Ils expliquent ci-dessous plus en détail pourquoi ils sont opposés à cette réforme :
Des EPI au détriment des diverses disciplines
A l'heure où les échanges avec les pays d'Europe se multiplient, en France, les sections européennes seront supprimées, les classes bilangues seront supprimées, le latin, en tant que discipline, sera supprimé et l'option découverte professionnelle 3h sera supprimée.
Les heures consacrées aux EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) seront prises sur les heures allouées aux enseignements disciplinaires. Cet enseignement se fera au détriment des diverses disciplines.
Le soutien pris sur les heures d'enseignements disciplinaires
Les heures d'accompagnement (soutien) qui venaient en plus des heures de cours seront supprimées. Elles seront remplacées par des heures d'accompagnement qui s'effectueront sur les heures allouées aux enseignements disciplinaires.
A titre d'exemple, un élève de 6ème devra avoir 4,5h de français. Si le professeur de français fait une heure d'accompagnement, l'élève non concerné par l'accompagnement n'aura plus que 3,5h de français.
Les parents invités à se mobiliser, une réunion le 24 septembre
"Une telle réforme ne peut permettre aux élèves de mieux réussir, elle leur offrira seulement moins d'heures de cours", déplorent les enseignants grévistes, "en mathématiques, par exemple, certains élèves perdront au minimum plus de 100 h sur l'ensemble du collège".
Déterminés à lutter contre "une réforme inégalitaire", les professeurs invitent les parents à se joindre à eux. Une réunion d'information aura lieu à Langeac jeudi 24 septembre, salle St François (à côté de la perception) à 20h30. "Nous ne pouvons plus nous taire", concluent-ils ironiquement.