Depuis ce mercredi 10 janvier, la traditionnelle période des soldes d’hiver permet aux altiligériens de profiter de plusieurs rabais dans leurs échoppes favorites. Mais cette année, cet événement commercial attendu par les boutiquiers risque de prendre un coup de froid à cause de l’inflation ! Prise de température dans les rues du Puy-en-Velay.
Soldes d’hiver : l’inflation viendra-t-elle gâcher la fête ?
Photo par Nicolas TERME
Une ouverture contrariée par les conditions climatiques…
Et si les altiligériens boudaient les soldes ?
Selon le sondage réalisé par l’IFOP pour le site de vente en ligne Spartoo :
- 27% des sondés déclarent renoncer aux soldes.
- 30% des sondés souhaitent y consacrer un budget moins élevé que d’habitude.
- 69% des sondés vont privilégier les achats utiles.
C’est un rendez-vous annuel qui réunit d’habitude, avec bonheur, les amateurs de bonnes affaires et les commerçants désireux d’écouler leur stock hivernal avant de tourner leurs regards vers la belle saison. Pourtant, les traditionnels soldes d’hiver ont débuté ce mercredi 10 janvier dans un climat glacial.
La faute tout d’abord à la météo de la semaine qui, caractérisée par la neige et le froid, n’incite pas vraiment aux sorties shopping.
Mais le principal coup de froid ne se mesurerait pas avec un thermomètre mais à la profondeur du bas de laine des altiligériens qui semble fondre comme neige au soleil avec l’inflation…
… et par l’inflation !
Une tendance confirmée par un récent sondage réalisé par l’IFOP pour le site de vente en ligne Spartoo et qui fait ressortir des données peu prometteuses pour les commerçants.
Entre lassitude des événements promotionnels tout au long de l’année et pouvoir d’achat en berne, les français semblent prêts à bouder ce rendez-vous commercial.
Le sondage fait notamment ressortir très clairement que les consommateurs pourraient se passer cette année des « achats plaisir » et consacrer aux promotions saisonnières un budget beaucoup moins élevé que les années précédentes.
Stéphanie, responsable de la boutique Devred au Puy-en-Velay
Photo par Nicolas TERME
Une période calme mais un incontournable commercial
Pour Stéphanie, la responsable de la boutique Devred du Puy-en-Velay, la période est effectivement calme mais reste néanmoins un incontournable commercial :
« Partout la fréquentation est en baisse, c’est une donnée générale. Le fait que les clients retrouvent des promotions tout au long de l’année peut aussi provoquer une certaine lassitude. Pourtant cela reste un temps commercial fort. Chaque année nous triplons quasiment notre fréquentation. Il est encore bien trop tôt pour dresser un bilan mais nous espérons attirer nos clients avec de nombreuses promotions sur toute la collection hiver qu’il faut écouler ».
Patrick et Babette sont à l'affut des bonnes affaires
Photo par Nicolas TERME
Pour les clients : l’occasion fait le larron !
Dans les échoppes comme dans les rues de la cité pavée, l’ambiance n’est pas encore à la cohue de certaines années.
Patrick et Babette sont de ces flâneurs qui profitent du soleil matinal pour faire les boutiques avec désinvolture :
« Nous ne sommes pas ici forcément pour les soldes d’hiver. On devait sortir en ville pour faire quelques courses alors on jette forcément un œil. Si on trouve notre bonheur tant mieux. Comme on dit : « l’occasion fait le larron » ! ».
Hacene, responsable de la boutique Cosmopolite au Puy-en-Velay
Photo par Nicolas TERME
« C’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens »
Pour Hacène, responsable de la boutique Cosmopolite rue Chaussade, si le véritable démarrage se fait attendre, la période des soldes d’hiver reste une véritable opportunité pour les clients de gagner du pouvoir d’achat :
« Le démarrage est calme mais nous n’avons pas été aidés par les conditions climatiques. Dans notre boutique on triple la fréquentation à chaque période de soldes. Cela reste une véritable opportunité de gagner du pouvoir d’achat et avec l’inflation nos clients attendent généralement l’arrivée de ces promotions pour venir en boutique.
De toute façon il est bien trop tôt pour tirer un bilan : c’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens ! ».
