Alors que les deux députés de la Haute-Loire avaient rejeté le projet de loi immigration, leur vote a changé de camp une semaine plus tard. "Constatant que le texte issu de la Commission mixte paritaire (CMP) n’a plus rien à voir avec la rédaction initiale du gouvernement et répond aux exigences des Français, les députés de Haute-Loire ont fait le choix de voter le projet", expliquent-ils dans un communiqué.
Il a défendu le texte. Pendant deux heures hier à la télé, Emmanuel Macron a tenté de justifier l'adoption de cette loi immigration. Plusieurs mesures qualifiées d'extrême droite par l'opposition de gauche sont fortement critiquées au sein même de la majorité présidentielle. À tel point que le ministre de la Santé, Fabien Roussel a démissionné en signe de protestation. Le chef de l’Etat a promis de fixer un nouveau cap pour ses réformes en janvier.
59 députés de la majorité, entre votes contre et abstentions
Après plusieurs mois de rebondissements, d’échange et de polémiques concernant ce projet de loi, l’Assemblée l’a adopté avec 349 voix pour et 186 voix contre, sur 573 votants. Les partis LR et RN ont uni leurs voix à celle de la majorité. En revanche, cette dernière s’est divisée, enregistrant un déficit de 59 voix sur les 251 députés, entre votes contre et abstentions.
En Haute-Loire, le projet de loi a fait l'unanimité
"Grâce au vote de la motion de rejet et aux travaux menés en CMP, les députés et sénateurs LR ont permis d’empêcher l’adoption d’un texte qui prévoyait initialement un dispositif de régularisations massives", expliquent Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier pour justifier leur changement de décision.
"Des avancées majeures ont été obtenues en CMP, notamment sur la détermination de quotas migratoires, sur les conditions du regroupement familial, sur le délit de séjour irrégulier ou encore sur l'expulsion des étrangers délinquants", ont-ils ajouté.
Les deux députés altiligériens considèrent que "ces améliorations sont importantes et bienvenues mais qu’il faudra continuer à agir pour lever certains verrous juridictionnels". Ils soulignent, "l’importance de réviser notre Constitution pour faire face durablement et efficacement au phénomène migratoire. Il y a là un défi majeur pour l’avenir de notre pays."