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Terrorisme : « Éduquer au risque, car nul n'est à l'abri. »

Par Clara Serrano , Mise à jour le 18/12/2023 à 12:00

Ce vendredi 15 décembre, au matin, 300 établissements scolaires du département ont été en alerte, suite à la menace d'un individu de commettre un acte terroriste dans l'un deux. Heureusement, ceci n'est qu'un scénario d'entrainement organisé par la préfecture et l'académie. On vous explique. 

Vendredi dernier, alors que les élèves viennent de rentrer dans les classes, la préfecture est informée d'une menace terroriste sur l'un des 300 établissements de la Haute-Loire. Tous sonnent alors l'alarme, et les cellules de crise sont déclenchées à l'inspection académique, au rectorat et à la préfecture. Les quelques 39 000 élèves du département sont appelés à se cacher, à se confiner.

« Des consignes très précises pour assurer la sécurité de tous. »

Heureusement, tout cela ne faisait partie que d'un scénario, déclenché volontairement par la préfecture et l'académie, pour permettre aux établissements et aux administrations de s'exercer, sur la base de leurs plans particuliers de mise en sûreté. 

Hervé Bariller, Directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen), souligne : « Ce matin, l'objectif est de tester l'ensemble de la chaîne d'alerte, de la communication à la réaction des établissements. On met en pratique ces procédures dans le cas d'événements graves, avec des consignes très précises. »

« Des exercices ouverts à tous, mais adaptés à chacun. »

Ouvert et proposé à tous les établissements scolaires de Haute-Loire, 300 d'entre eux ont participé : privés ou publics, écoles, collèges et lycées, généraux, technologiques, professionnels, agricoles, etc.

Bien sûr, selon les niveaux et l'âge des élèves, la préparation et la mise en application ont différé. « Pour les plus jeunes, on essaie de trouver des mots adaptés, de créer des jeux, pour que l'expérience soit plus facile à vivre, et pour que les élèves soient plus volontaires », précise le représentant académique. Il poursuit ainsi : « L'objectif de cette éducation au risque, est de construire des comportements, grâce à des scénarios et des mots adaptés. »

Des dispositifs de lutte contre le terrorisme

De son côté, Yvan Cordier, le préfet de la Haute-Loire rappelle : « Aujourd'hui, la Haute-Loire est un département "tranquille". Comme Arras était une ville tranquille avant ce 13 octobre. Nous devons donc rester vigilent, et garder à l'esprit que nul n'est à l'abri. »

Il explique aussi que, depuis cette attaque à Arras, de nouveaux services de sûreté ont été développés, comme une cellule de Groupe d'évaluation départemental, qui rassemble l'expertise des renseignements, de la police, de la gendarmerie et de la Dasen. Elle étudie toutes les personnes pouvant causer des problèmes aux établissements. Également, il rappelle l'existence du FSPRT, Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste ainsi que du CEPRAR, dépendant des services sociaux, et proposant un suivi psychiatrique des individus connus pour radicalisation. 

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