Elles sont décriées depuis plusieurs années pour leur impact sur la santé et sur l'environnement, pourtant les jeunes en raffolent. Les puffs sont au goût mangue, raisin, myrtille, menthe, marshmallow, fraise, ou encore... tabac.
Elles constituent souvent une porte d'entrée au tabagisme pour les très jeunes, avec un prix accessible et un packaging attrayant. La première ministre Elisabeth Borne soutient d'ailleurs le projet de loi, et dénonce que les puffs « donnent des mauvaises habitudes. C'est comme ça qu'ils vont vers le tabagisme.»
Nous sommes donc allés à la rencontre des jeunes du Puy-en-Velay, pour recueillir leurs impressions face à l'interdiction de ces "gadgets".
« J'ai commencé pour faire comme les autres », confie Pauline, lycéenne au Puy
Tout comme l'effet social de la cigarette, la Puff détient un pouvoir que recherchent les jeunes : la socialisation. Lycéenne au Puy-en-Velay, Pauline a 17 ans et en consomme depuis déjà près de deux ans. Elle avoue qu'elle aussi, elle a commencé à fumer des Puffs, « pour faire comme les autres ». Elle ajoute d'ailleurs que c'est le cas de beaucoup d'adolescents qui l'entourent : « C'est un peu le cas de tous ceux qui fument. »
« C'est une alternative meilleure que la cigarette », Juliette, 17 ans.
Privilégiées pour leurs goûts alléchants et variés, les puffs sont attractives pour les jeunes, comme étaient les cigarettes aromatisées, aujourd'hui en grande partie interdites. « C'est une alternative meilleure que la cigarette. Quand on n'aime pas ça, on prend une Puff. On ne sent même pas qu'on fume », raconte Juliette, une camarade de Pauline.
Une mesure qui divise
Face à l'idée de l'interdiction des Puffs, les deux amies d'enfance se regardent, surprises. Après réflexion, elles semblent pourtant avoir des points de vue divergents à l'idée d'être forcées à arrêter de fumer ces sortes de cigarettes électroniques jetables. « Je ne comprends pas. Je pense qu'au contraire, cela va pousser tous ceux qui fument des Puffs à se tourner vers les cigarettes classiques. En tout cas, c'est mon cas", développe-t-elle.
Juliette, de son côté, ne semble pas si attachée à ce geste qu'elle reconnait toxique pour sa santé : « Je ne suis pas d'accord. Je pense que petit à petit, quand on fume des Puffs, la cigarette est la prochaine étape. Alors si on les interdit, peut-être que les petits ne commenceront pas. »
Si le Sénat vote pour son interdiction, la puff ne devrait plus être disponible en France dès la fin de l'été 2024.