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Des « cœurs de Justes » défient l’antisémitisme

Par nicolas.terme.pro , Mise à jour le 13/11/2023 à 04:00

Répondant à l’appel solennel du président du Sénat Gérard Larcher et de la présidente de l’Assemblée Nationale Yaël Braun-Pivet, des centaines de citoyens altiligériens se sont levés, ce dimanche 12 novembre, « pour la République et contre l’antisémitisme ».     
Un rassemblement tout en clarté, en unité et en dignité pour dénoncer, une nouvelle fois, « le poison de la haine ».

Des centaines de citoyens altiligériens se sont réunis contre l'antisémitisme Photo par Nicolas TERME

« Faire République, tous ensemble, contre l’antisémitisme »

A quelques encablures de l’agitation festive des ultimes instants de la fête foraine, une multitude, digne, silencieuse et composite converge petit à petit, en ce début de dimanche après-midi, en direction de la préfecture du Puy-en-Velay.     
Peu avant 15h, cette foule hétéroclite se rassemble alors dans une même solennité. Les cris joyeux des enfants, la musique des manèges toute proche et les polémiques de la semaine ne semblent pas avoir entamé la détermination de ces « cœurs de Justes ».    
Qu’ils répondent à l’appel citoyen des présidents des deux chambres du parlement, à celui de l’association des maires de France ou à leur « intime conviction », ils ont tous tenu à être présents contre l’antisémitisme. Une réponse pleine de clarté face à l’explosion du nombre d’actes hostiles aux Juifs depuis les massacres terroristes du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. 

Yvan Cordier, préfet de Haute-Loire, à la rencontre des citoyens rassemblés Photo par Nicolas TERME

Les Arts Enracinés dans le viseur de la justice :

En marge de la mobilisation, Yvan Cordier a annoncé avoir fait un "signalement auprès du procureur de la République au titre de l'article n°40 du code de procédure pénale" suite à la diffusion, sur les réseaux sociaux, d'une vidéo de salut nazi par le propriétaire d'une librairie ponote.

« Mettons-nous dans les pas des Justes »

Yvan Cordier, le nouveau préfet de la Haute-Loire, est venu « en voisin » à la rencontre des nombreux citoyens rassemblés. Premier représentant de l’état dans le département, il « se réjouit de la force de ce rassemblement » :    
« Tout acte antisémite est proprement intolérable. C’est le sens de ma présence ici aujourd’hui. Une France dans laquelle les juifs ne seraient plus en sécurité n’est plus la France. Aucun acte de haine envers nos concitoyens juifs n’est justifiable, acceptable ou excusable. Mettons-nous dans les pas de celles et ceux qui, dans notre département, ont su faire preuve d’un courage exemplaire aux heures les plus sombres de notre Histoire ».

Des centaines de citoyens altiligériens se sont réunis contre l'antisémitisme Photo par Nicolas TERME

« En solidarité avec les juifs de France, d’Israël et nos compatriotes encore otages à Gaza »

Citoyens de tous horizons, élus de la République, retraités, jeunes enfants… ils composaient ainsi cet après-midi, devant les grilles de la préfecture ponote, une foule hétéroclite et déterminée.    
Luc est venu de Malrevers pour exprimer sa solidarité avec « tous les juifs de France » :     
« C’est injustifiable de s’attaquer à nos concitoyens juifs sur le territoire de la République. Ce rassemblement, qui plus est un week-end du 11 novembre, prend une connotation toute particulière. Nous devons apprendre, avec plus de clarté, à nommer et à dénoncer les choses intolérables ».     
Brigitte est descendue avec son mari et sa fille depuis l’Yssingelais. La famille reste quant à elle fortement marquée par les images des atrocités terroristes commises par le Hamas le 7 octobre dernier :     
« Le peuple d’Israël a vécu plusieurs bataclans en l’espace d’une journée. Nous venons ici exprimer notre solidarité avec les juifs de France, d’Israël et avec les nombreux otages franco-israéliens qui sont encore retenus dans les geôles du Hamas ». 

« Une partie de la gauche brille par son absence »

A l’heure des polémiques nationales qui ont entaché la préparation de ce rassemblement citoyen, les organisations politiques et syndicales n’étaient pas officiellement représentées devant la préfecture ponote. Ni drapeau, ni autocollant, ni signe ostensible.
Des élus à la mairie ponote de tous bords sont présents mais « dans une démarche citoyenne toute personnelle ».     
Alors que la C.G.T et la France Insoumise se sont désolidarisées du rassemblement de ce dimanche, nombreux sont les participants qui ne cachent pas leur colère envers « ceux dont l’absence et l’ambiguïté des discours sèment le doute et la confusion ».     
Denis, d’Yssingeaux, dénonce ainsi « une gauche aux abonnés absents » :     
« Je suis un ouvrier. J’ai toujours été de gauche. J’ai fait une erreur monumentale. Cette gauche est monstrueuse, il ne devrait pas avoir de clivage sur cette question ».

Et c’est en toute clarté des actes et des discours, pour ne jamais composer avec l’extrémisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre, que la foule rassemblée reprend une vibrante Marseillaise, comme un défi au poison de la haine et de la division. 

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