Ces sacs en papier craft seront distribués dans 50 pharmacies (sur 81 en activité en Haute-Loire en 2021) sélectionnées pour toucher la quasi-totalité du territoire.
"C'est la mission du pharmacien"
Ceux-ci sont particuliers par leur apparence, qui met en avant les fameux pictogrammes créés en 1999, classant le niveau de dangerosité des médicaments en trois catégories : jaune, orange et rouge.
Selon le directeur de la pharmacie du Breuil, cette prévention fait également partie de la mission du pharmacien. "Cette signalisation permet d'ouvrir le dialogue avec le patient et de le mettre en garde sur les effets indésirables de certains médicaments."
"Les patients ne se rendent pas toujours compte du risque qu'ils prennent. La prise de trois médicaments signalés à risque augmente en moyenne de 86 % le risque d'accident". Aurélien Duverger
Antidépresseurs, anxiolytiques, mais pas que...
Ces risques concernent la prise de nombreux médicaments. Les antidépresseurs et anxiolytiques sont connus pour leur impact sur la conduite et les réflexes au volant, mais ils ne sont pas les seuls concernés.
Pour chacun, un pictogramme de couleur est inscrit sur la boite de médicaments, suivi de recommandations selon sa dangerosité : soyez prudent, soyez très prudent, ne pas conduire.
Y compris en niveau trois, la conduite après la prise d'un médicament n'est pas illégale, mais fortement déconseillée sans l'avis d'un médecin.
"La cause de 3 à 4 % des accidents"
Le directeur de cabinet du préfet, Aurélien Duverger, déplore : "Les patients ne se rendent pas toujours compte du risque qu'ils prennent. La prise de trois médicaments signalés à risque augmente en moyenne de 86 % le risque d'accident."
À l'échelle nationale, la prise de médicaments est impliquée dans 3 à 4 % des accidents. "Aucune donnée n'est précisée à l'échelle du département mais il n'y a aucune raison pour qu'elle soit différente en Haute-Loire", précise le représentant du cabinet du préfet.