" Je rends hommage à toute la profession de santé", déclare Jean-Pierre Vigier. Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2023, un amendement du député de Haute-Loire sur le statut des psychomotriciens a été repris par le Gouvernement, ce mardi 25 octobre 2022.
Depuis 2018, l'activité de psychomotricien était considérée comme une profession non règlementée. " ll s'agit très certainement d'un oubli. Il fallait le régulariser", ajoute Jean-Pierre Vigier. Le député de Haute-Loire a vu son amendement sur le statut des psychomotriciens repris par le Gouvernement dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2023 ce mardi 25 octobre 2022.
Revaloriser et renforcer l'attractivité de cette profession
Un oubli qui avait toutefois eu un impact important sur la profession avec une différence de traitement avec les autres métiers de la santé médicale ou auxiliaires de médecine en raison du non-conventionnement. Ces disparités concernaient notamment les droits à la formation, l'affiliation aux régimes de retraite et d'assurance maladie ou encore les assiettes de cotisation URSSAF. " L'URSSAF les considérait comme une profession commerçante. De même qu'ils étaient intégrés au régime général des retraites et ça ne correspondait pas du tout à la réalité de leur profession", précise le débuté.
" C'est un premier pas vers plus d'égalité entre toutes les professions paramédicales"
Julie Roche est psychomotricienne depuis deux ans et demi au Puy-en-Velay. Elle partage son temps entre une activité libérale et salariée. Selon cette spécialiste, le chemin est encore long pour que atteindre l'égalité entre toutes les professions paramédicales. " C'est un premier pas mais nous ne sommes pas encore au même statut. Nous sommes réglementés mais pas conventionnés. Nous n'avons pas d'Ordre", détaille la psychomotricienne.
"Désormais, nous bénéficions d'indemnités journalières lorsque nous sommes malades" J.Roche, psychomotricienne
Autre manquement selon elle, le remboursement des soins par la sécurité sociale. "Lorsqu'un patient vient nous voir, il est obligé de payer sa consultation et n'est pas remboursé. Certaines mutuelles en prennent parfois une partie", poursuit-elle. Cette professionnelle du paramédical espère toutefois que le métier soit d'avantage considéré. "Aujourd'hui, les choses ont un peu évolué. Nous cotisons à la CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d'assurance vieillesse des professions libérale), ce qui nous permet de bénéficier d'indemnités journalières lorsque nous sommes malades par exemple. Récemment, nous avons eu le droit au fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux", conclut Julie Roche.