Le téléfilm « Meurtre au Puy-en-Velay » diffusé en fin de semaine
Un témoin du passé en péril...
Nichée au cœur des traditions altiligériennes, la Maison de la Béate de Pouzols sur la commune de Saint-Jeures incarne un héritage vivant, où le catéchisme, l'artisanat de la dentelle, et les assemblées nocturnes ont tissé des liens durables. Depuis plus de quarante ans de nombreux travaux de réparation et d’entretien ont été effectués sur cette demeure pittoresque. Mais la sauvegarde de cette maison n’est pas une mince affaire…
Toute personne ayant à cœur la défense du patrimoine sait à quel point les campagnes de Haute-Loire ont été marquées autrefois par l’action bienfaisante des béates, ces femmes simples et dévouées, envoyées dans les hameaux par la congrégation des « Demoiselles de l’Instruction » du Puy-en-Velay, pour soutenir la foi chrétienne, instruire les enfants, valoriser le travail de la dentelle et veiller aux besoins de la population. Les nombreuses « maisons de béate » ou « assemblées » qui subsistent encore sont les témoins précieux de cette histoire édifiante.
En savoir plus sur les Béates (cliquez sur le + pour dérouler)
À partir de 1670, sous l’impulsion d’Anne-Marie Martel, des jeunes filles étaient formées par des religieuses au Puy-en-Velay pour enseigner le catéchisme aux enfants dans les coins les plus reculés de la Haute-Loire. On les appellera plus tard les béates. Celles-ci étaient envoyées dans les hameaux, à leur demande, et hébergées dans l’assemblée construite par les villageois. En plus du catéchisme, bien souvent elles enseignaient la lecture, l’écriture et le calcul. Le soir, elles apprenaient aux jeunes fermières l’art de la dentelle au carreau.
Plus rarement, les béates pouvaient donner quelques soins aux malades. Elles avaient donc un rôle très important au sein de chaque village ou hameau et c’est pour cela qu’elles devinrent très nombreuses dans le Velay puis la Haute-Loire (presque 900 béates en 1880). Mais les lois Jules Ferry en 1881 qui ôtaient aux béates le droit d’enseigner signèrent la fin de cette institution, qui ne s’était toutefois développée que principalement en Haute-Loire. Les dernières béates ont exercé jusque dans les années 1960.
Source : découverte-estables.com
Un coup de pouce pour la restauration
"La misou de la biata de Pouzèoue", c'est quoi ?
L’association "La misou de la biata de Pouzèoue" a été créée en 1978 en vue de préserver et de restaurer un édifice traditionnel de la Haute-Loire, "la maison de la béate", appelée également "maison d’assemblée".
L’une d’elle, située à Pouzols sur la commune de Saint-Jeures, a fait l’objet depuis plus de quarante ans de nombreux travaux de réparation et entretien, grâce au dynamisme de l’association « La misou de la biata de Pouzèoue ». C’est ainsi que toute une collection d’objets religieux et profanes rappelant les conditions de vie de l’époque a pu être conservée et progressivement enrichie au fil des années. Des visites sont proposées tout au long de l’été, avec le concours de l’Office de tourisme du Haut-Lignon, tandis qu’une fête « à la béate » à la mi-août, avec repas partagé et animation, constitue le point fort de l’année pour les habitants de Pouzols et des hameaux voisins.
Malgré plusieurs décennies de restauration, la sauvegarde de cette maison de béate n’est pas une mince affaire, car la toiture couverte de lauzes (roche utilisée pour la couverture des toitures) nécessite à bref délai une restauration complète… et coûteuse. L’association, jamais à court d’initiatives, a réussi à obtenir de la Fondation du Patrimoine l’ouverture d’une campagne de collecte de dons pour le financement de cette restauration, à hauteur de 21 000 euros HT.
Un coup de jeune pour la toiture et la charpente
La toiture de la maison de béate de Pouzols a besoin d'un coup de jeune. Le projet de l'association locale est d'assurer la pérennité de ce trésor historique datant de 1845. L'objectif du chantier sera de renforcer la charpente et restaurer la toiture en lauzes pour garantir son héritage pour les générations futures.
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1 commentaire
Mon père , né en 1900,avait bien connu la béate et sa -modeste-maison à,Beaux .
Je retrouve une telle demeure avec émotion . Mais il me semble que les collectivités locales ou départementales devraient assurer la survivance de ces témoins .On dépense beaucoup pour des programmes inutiles , celui ci a toutes les qualités d'un témoin .