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Marie-Agnès Petit : « Si demain, les départements n'existaient plus ? »
Les premiers jours de la nouvelle année filent à la vitesse de l'éclair et les élus s'empressent tour à tour de présenter leurs vœux. Marie-Agnès Petit, présidente du Département n'échappe ainsi pas à la tradition et s'est exprimée vendredi 5 janvier.
« Bienvenue dans cette cérémonie des vœux du tout premier Département préféré des français. » Ainsi Marie-Agnès Petit, présidente du Département de la Haute-Loire, introduisait fièrement son discours ce vendredi 5 janvier.
Devant une foule venue en nombre, composée de sous-préfets, de parlementaires, d'élus locaux, et de « forces vives » du territoire, la représentante du Département dresse ainsi un bilan enjoué de l'année 2023, et des objectifs ambitieux pour 2024.
« Oui, la Haute-Loire est attractive »
Évidemment, Marie-Agnès Petit a énuméré scrupuleusement toutes les « bonnes nouvelles » de l'année pour la Haute-Loire, à commencer par sa nomination au titre de Département préféré des Français 2023. C'était au mois de septembre dernier, et Marie-Agnès Petit s'en souvient : « C'est avec une certaine émotion que je suis allée chercher ce prix décerné par le Journal des Départements, au Futuroscope. Cette distinction on la doit à la belle
mobilisation de tous ceux qui ont voté pour témoigner de leur fierté d’être Altiligérien, décrit-elle. Ça fait chaud au cœur, alors merci. »
Mais après avoir reçu se prix, elle regrette : « On a peut-être été trop discrets, trop modestes, trop humbles pendant de nombreuses années. » Alors pour l'avenir, elle souligne : « Être le Département préféré des français, ça ne doit pas nous rendre prétentieux, mais ça doit nous donner l’envie de relever la tête, de bomber le torse et de regarder autour de nous pour nous rendre compte de la chance que nous avons de vivre en Haute-Loire. »
« Des altiligériens talentueux et créatifs »
Avant de se projeter sur l'année à peine débutée, la présidente du Département a également tenu a remercier et féliciter les altiligériens. À commencer par les maires, qu'elle congratule notamment pour leur participation à l'amélioration de la vie locale : « Chaque aménagement communal, chaque portion de voirie refaite, chaque embellissement de bourg, chaque projet structurant, salle des fêtes, école.., chacun de vos projets que le Département co-finance contribue à l’attractivité. »
L'occasion de remettre à Justine Martel et Paul Marcon, les titres d'Altiligériens de l'année. Des récompenses pour féliciter cette enduriste (cinq fois championne de France) et ce chef cuisinier (Bocuse d'Or 2023) de leur travail au quotidien.
« Cette volonté délibérée de tuer à petit feu les départements est une réalité. »
Enfin, elle termine par une projection sur l'année à venir et énonce ses vœux pour les 12 prochains mois. Et quelque peu révoltée, elle défend son institution corps et âme, jusqu'à montrer les dents : « Le Département c’est la collectivité de toutes les solidarités, humaines et territoriales. C’est une collectivité de proximité, indispensable pour l’action publique locale. Mais si demain, les Départements n’existaient plus ? »
En effet, la présidente craint une disparition des Départements, et une accentuation de la centralisation des institutions françaises : « Je vous le dis comme je le pense : cette volonté délibérée de tuer à petit feu les départements est une réalité. » Puis elle poursuit : « Lorsque l’État laisse entendre qu’il pourrait s’occuper mieux que nous de nos responsabilités, moi je pense au contraire, qu'il oublie qu’il a besoin de ses collectivités qui peuvent souvent faire bien mieux que lui. »
« Les décisions de l'État vont nous coûter très cher »
Elle n'hésite d'ailleurs pas jeter la pierre au Gouvernement. « Pour la Haute-Loire, concrètement, ce sont 17 millions d’euros de dépenses supplémentaires obligatoires imprévues et imposées pour 2024. 17 millions d’euros ! Au national, ce sont déjà 15 départements incapables de boucler leur budget, et pour l’année suivante, nous serons plus de 50 départements en grande difficulté. Même la Haute-Loire, qui a toujours eu une gestion exemplaire et vertueuse, ne parviendra peut-être pas à sortir la tête de l’eau. Les décisions de l'État vont nous coûter très cher. »
Elle souligne ainsi qu'elle ne croit pas, en « une nouvelle organisation territoriale » répartie entre d'immenses régions « surpuissantes » et des « intercommunalités démesurées » et craint une absorption par elles des communes fusionnées.
Et dernier coup de massue, cette fois au Président Emmanuel Macron : « Quand je vois comment aujourd’hui, notre société est fracturée, et qu’on continue à considérer que l’Etat vu d’en haut va régler tous les problèmes, je me dis que le Président de la République n’a finalement tiré aucune leçon de la crise des gilets jaunes ou encore celle du COVID. Ce sont pourtant ces crises qui ont permis de redécouvrir l’existence des maires pour beaucoup de nos concitoyens et à l’Etat d’avoir recours aux 380 000 agents et aux 245 000 pompiers des Départements. »
Paix, sécurité, égalité et santé
Elle conclut alors. « Je forme d’abord le vœu d’une France apaisée dans un contexte international plus serein. Je souhaite un pays où l’on a confiance dans ses institutions, où chacun a les moyens d’assumer ses responsabilités et où l’on respecte et reconnait la diversité de nos spécificités. Je souhaite une année 2024, où ensemble, nous serons des acteurs du changement, où la concertation, l’écoute et la compréhension prévaudront. Je forme le vœu d’une reconnaissance réelle du couple commune/département comme socle de l’action publique locale. Avec des préfets dotés de vrais moyens d’agir et capables d’adapter les orientations nationales aux réalités locales. »
"Adapter les orientations nationales, aux réalités locales " également les vœux de Laurent Duplomb, à lire ici :
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9 commentaires
Pas question de supprimer les départements géographiques, seulement les conseils départementaux… Cela éviterait les inégalités du règlement départemental d’aides sociales variable d’un département à l’autre en matière de récupération sur succession. Les règles doivent être les mêmes pour tous les français, et leur distribution pourrait être confiée à un service déconcentré sur le modèle de pôle emploi, on économiserait les frais de structures. Quant au département préféré des français, on pourrait penser à un classement basé sur la fréquentation touristique, la qualité de vie.. mais c’est juste le nombre de votants du 43 sans doute mieux sollicités qu’ailleurs qui ont voté pour leur département … ! A quel coût pour le contribuable ?
« Bienvenue dans cette cérémonie des vœux du tout premier Département préféré des français. »
voilà une phrase qui en dit beaucoup sur l’inutilité des mots employés , il manque « fier d’être altiligerien », la petite cerise ? sur le gâteau. Nos collectivités locales au peur de disparaître, communique pour ne rien dire au détriment de l’action. Ceux qui agissent sont appelés à disparaître pour laisser place aux communiquants , aux politiquement corrects mais au détriment des compétences et services rendus. Cela est qualifié de modernisation de l’action publique, la modernisation c’est le paraître au détriment de l’être pour ne pas disparaître ?, l’action c’est bouger dans tous les sens, montrer son existence mais pas sa performance, publique c’est la chasse aux expertises des fonctionnaires pour faire place aux cabinets de consultants à la botte des politiques.
A force de jouer à paraître pour ne pas disparaître ? cela finit toujours par se retourner contre le joueur, c’est la règle du jeu !!!
Mais à quoi sert cette pseudo démocratie locale que sont les assemblées départementales? Ne faudrait-il pas faire participer les citoyens (qui feraient sans doute mieux que certains élus qui se prennent pour des seigneurs locaux), d'éclaircir la répartition des compétences pour éviter les doublons administratifs, d'interdire les cumuls de mandats (y compris dans le temps)...
la confiance dans les institutions, ça se mérite... Et rien n'est fait aujourd'hui pour cela. Le département et ses élus peuvent disparaître, ce sera des économies réalisées et l'argent public sera sans doute distribué plus équitablement. Terminé les chauffeurs, les logos qui fleurissent, les déjeuners qui ne servent à rien. Alléger le train de vie de l'état commencerait par ces quelques propositions.
Notre identité départementale est ancrée et ne partira pas si vite ... En revanche, l'institution départementale et ses élus, comme l'institution régionale d'ailleurs devraient disparaître. Ils ne sont que des outils de communication, poseurs de panneaux et toujours en représentation qui nous coûtent et qui ne sont pas franchement efficace. Les élus départementaux devraient s'inspirer des maires des petites communes qui se bougent, ne s'affichent pas et ne s'immiscent pas dans une opposition politicienne ...
On pourrait supprimer l'Assemblée Nationale, parce que à quoi servent les Députés puisque les lois sont décidées par le 49.3. On pourrait supprimer le Sénat puisque c'est toujours l'A.N. qui a le dernier mot (voir lignes précédentes) on pourrait supprimer les Mairies puisque il y a l'intercommunalité. On peut supprimer la Région puisque beaucoup se demandent à quoi ça sert (du coup on supprime les panneaux bleus, aussi) On peut supprimer le Premier Ministre puisqu'il y a le Président qui en fait fonction. On peut supprimer l'Europe. Avec l'intelligence artificielle on a la solution.
Si les départements venaient à disparaitre, plus de présidente de département
. C 'est surtout ça qui la gène Mme Petit. Meilleurs Voeux à tous pour 2024.
Si les départements n'existaient plus et bien le contribuable payerait moins d'impôts qui servent a payer les fonctionnaires de la politiques locale que sont les élus locaux ou nationaux pour certains
Meilleurs vœux à la présidente du département qui impose autoritairement à nos 20 pompiers de quitter leur caserne pour rejoindre celle du village d'à côté.
Un habitant de Beaulieu très triste pour ses pompiers qui se sont toujours investis sans compter !