Un partenariat renforcé pour accélérer la transition énergétique en Haute-Loire
"Le gouvernement n'est pas confiné, l'action syndicale non plus"
Ce mardi 6 avril, devant la préfecture du Puy-en-Velay, s'est tenue une conférence de presse militante intersyndicale. L'objectif de leur présence était clair : annoncer leur soutien à l'ensemble des luttes et mobilisations à venir ce jeudi 8 avril pour tous les salariés. Entre le secteur médico-social, l'énergie, l'emploi et la culture, la liste des revendications est longue.
L'union départementale FO et la CGT étaient présents, mais c'est également aux noms de l'UNSA, de la CFTC et de Solidaires que ce rassemblement a eu lieu. Un regroupement qui a permis aux syndicats en place de souligner de nombreux points, préalablement aux manifestations à venir ce jeudi 8 avril dans tout l'Hexagone.
Pour Pascal Samouth, secrétaire général de l'union départementale FO 43, les grèves et manifestations de jeudi s'expliquent par un certain ras-le-bol, puisque "on nous a annoncé mercredi dernier un confinement qui n'en porte pas le nom, avec des mesures gouvernementales qui ne sont pas confinées non plus". Avant de poursuivre : "chaque jour, on nous annonce des suppressions de service public, y compris des plans de licenciement. Pour nous, la réaction est normale : l’action syndicale n’est donc pas confinée. »
Même son de cloche pour le secrétaire général de l'union départementale de la CGT, Pierre Marsein, lequel souhaite "dénoncer les lois liberticides qui s'imposent à chaque vague de confinement. On est là pour défendre le service public et l’emploi privé, car ce dernier est fortement menacé avec ces crises sanitaires qui deviennent des crises économiques."
Le médico-social, un secteur à défendre contre la précarité
Ainsi, le 8 avril sera une date déterminante qui verra un certain nombre de mouvements dans les différents secteurs professionnels. À commencer par le secteur médico-social, où un appel à la grève sera mis en place avec une manifestation à Paris. Manifestation qui sera relayée "au Puy-en-Velay, pour l'extension des 183€ des oubliés du Ségur, c'est-à-dire pour ceux qui travaillent dans le médico-social et qui n'ont rien eu", indique Pascal Samouth. Pierre Marsein, de la CGT, précise quant à lui, que "pendant des années, on a volontairement oublié de faire des augmentations du point d'indice, notamment dans le fonction publique et qu'après, il a fallu faire quelques rattrapages au niveau du privé."
D'après Pierre Marsein, "cette prime-là finalement de 183€ [pour les oubliés du Ségur], par rapport au Covid, c’est juste un dû qui n’a pas été donné en temps et en heure."
Outre les oubliés du Ségur, le secteur médico-social revendique une autre action, cette fois-ci pour les AESH de l'Education nationale : "la reconnaissance d'un vrai statut et d'un vrai salaire pour ce personnel précaire qui s'occupe, pour 800€/mois de jeunes enfants atteints d'un handicap, dans les classes.", développe Pascal Samouth.
L'énergie en mobilisation contre le projet Hercule
Côté énergie, des grèves s'accumulent dans tout l'Hexagone contre le projet Hercule. Pour Pascal Samouth, "il y a des actions à EDF contre le projet Hercule qui constitue en une privatisation de ce dernier."
Le projet Hercule, c'est quoi ?
Il s'agit d'un projet qui prévoit la scission d'EDF en trois parties :
- EDF bleu, qui serait en charge des centrales nucléaires et resterait une entreprise publique.
- EDF vert, qui veillerait à la distribution d'électricité et aux énergies renouvelables, serait quant à elle cotée en bourse.
- EDF azur, qui prendrait en charge les activités hydrauliques, dont les barrages hydroélectriques.
Le but avec ce projet Hercule serait de mieux rémunérer les activités nucléaires d'EDF.
"Il y a 75 ans, on avait décidé collectivement d’avoir un service public de l’énergie, notamment de l’électricité et du gaz qu’on appelait EDF-GDF, qu’on est en train de détruire encore plus, avec le projet Hercule par exemple.", détaille Pierre Marsein. Avant de comparer : "Si nous payons le même prix de l’électricité au Puy-en-Velay que les gens qui sont à Monistrol-d’Allier, il faut bien se dire que c’est parce que c’était un service public et qu’on avait décidé que tout le monde devait avoir accès aux mêmes tarifs."
"S’il n’y a pas de service public, il n’y a pas d’industrie, donc pas d’emploi. Et si pas d’emploi, pas de service public."
Défendre la culture, tout comme les libertés individuelles et collectives
La culture est un domaine bien loin d'être épargné par la crise sanitaire. Au contraire, le secteur fait partie des plus touchés par la Covid-19, d'autant que d'après le secrétaire général de la CGT, le flou est présent concernant certaines décisions : "J'ai du mal à comprendre qu’on puisse aller dans un lieu de culte, quelle que soit la religion, et qu’on ne puisse pas aller au théâtre. D’ailleurs, mon culte à moi, c’est la culture ».
Des propos qui ramènent à l'interdiction des rassemblements de plus de six personnes, qui s'appliquent également à bien d'autres domaines. Car pour les manifestations de quelconques natures, comme l'indique Pascal Samouth, "même si nos manifestations ne sont pas officiellement interdites, cela nous met une pression non négligeable". Un mal-être qu'il justifie ainsi : "On a quand même pas mal de cas où il y a de la répression contre les délégués syndicaux, des entraves à la liberté de circulation, etc."
Axel Poulain
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4 commentaires
Heureusement qu'il y a des syndicats pour défendre les salariés, n'en déplaise aux libéraux et aux retraités nantis.
heureusement que certains nous défendent et qu'ils pensent un peu moins que certains à leur gueule....
un peu plus de partage et la vie serait plus agréable...un aide soignant(30 ans de boulot,1weekend sur2,1800E net).je préfère un drapeau rouge,qu'un drapeau bleu
mais quand travaillent-ils donc ces glandeurs ? Plus aucune crédibilité à force de manifester. Ils ne savent que critiquer, râler, sans se poser aucune question. Un peu de logique Messieurs Dames, allez donc voir ce qui se passe dans les autres pays européens et vous serez heureux d'être en France
L : Les drapeaux ROUGES à MOSCOU. La critique est facile et les solutions aussi quand on n'a pas les manettes financières à diriger surtout en cette période de crise sanitaire