Les pharmaciens de Haute-Loire craignent une nouvelle vague de Covid

, Mise à jour le 25/10/2023 à 06:00

Depuis plusieurs semaines, les professionnels de santé ont noté une montée en flèche des demandes d'auto-tests et une augmentation des cas positifs de Covid. Une situation qui les préoccupe. "Il nous faut des chiffres précis, cela nous permettrait de nous fier à autre chose que notre ressenti sur la situation épidémique", lance Aurélien Fourcade, pharmacien à Saint-Julien-Chapteuil.

Dans la pharmacie du Meygal à Saint-Julien-Chapteuil, on constate une augmentation des cas positifs au Covid par jour. Aussi, on compte une dizaine de tests réalisés chaque semaine quand, avant, il réalisait un test toutes les deux semaines. Au Puy, dans une autre officine, le rythme s'intensifie :

"On remarque, une grosse augmentation des cas positifs au Covid depuis trois semaines. On réalise près de 200 tests par semaines ces derniers temps et on compte environ 6 cas positifs sur 10", confie Docteur Coze, pharmacien titulaire à la pharmacie Lafayette du Breuil au Puy.

"On s'aperçoit que les gens ont oublié les gestes barrières. Certains viennent parfois avec des symptômes du Covid pour se faire tester, mais sans masques", assure Aurélien Fourcade, pharmacien à la pharmacie du Meygal.

"Il nous faut des chiffres précis"

Mais il y a un problème. Depuis le mois de juillet, les pharmaciens ne sont plus en mesure de signaler les cas positifs en ligne, car la plateforme SI-DEP n'est plus disponible (conformément à la loi n°2022-1089 du 30 juillet 2022 mettant fin aux régimes d'exception pour lutter contre l'épidémie de Covid-19). Seuls les résultats des tests PCR par les laboratoires, qu'ils soient publics ou privés seront transmis.

"Il nous faut des chiffres précis, cela nous permettrait de nous fier à autre chose que notre ressenti sur la situation épidémique", ajoute Aurélien Fourcade qui déplore la fermeture de cette plateforme.

Un système de surveillance qui repose sur les résultats des laboratoires

Depuis l'apparition du Covid-19 il y a plus de trois ans, la surveillance de Santé publique France s'appuie sur un dispositif multi-source qui a permis de générer de nombreux indicateurs de suivi de l'épidémie. Mais, depuis le 1er juillet 2023, plusieurs systèmes d'information ont évolué.

"Ces changements interviennent dans un contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale en France."

"Ces changements interviennent dans un contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale en France. En prolongement de SI-DEP et en anticipation du déploiement du système Laboé-SI, qui consolidera la surveillance virologique, un dispositif transitoire a été instauré. Ce mécanisme, baptisé Néo-SIDEP, est opérationnel depuis le 1er août 2023 et repose sur la transmission exclusive des résultats des tests PCR par les laboratoires, qu'ils soient publics ou privés", a justifié le site Santé Publique France.

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire

4 commentaires

jeu 26/10/2023 - 07:03

Il serait intéressant de connaître le taux de non-vaccinés parmi les cas positifs 

mer 25/10/2023 - 14:16

oui on ne mesure plus le nombre de cas. Dans le même esprit j'ai cassé mon thermomètre pour ne plus avoir de fièvre.

mer 25/10/2023 - 12:45

Covid ou rhume qu'est-ce que ça change ? Il n'y a pas de traitement, mêmes soins qu'une grippe banale, qui est aussi un coronavirus. Tout est bon pour faire peur et faire du chiffre. 

mer 25/10/2023 - 11:31

Super:  pendant 1an c'est ceux qui a rempli leur tiroir- caisse : les tests, les vaccinations à tour de bras......Tout au contraire ils se frottent déjà les mains.

Je renseigne ma commune de préférence :

  • Accès prioritaire à du contenu en lien avec cette commune
  • Peut être différente de votre lieu de travail
Valider