Une école d’excellence en maroquinerie...à Brives

Par Nicolas Defay , Mise à jour le 02/10/2023 à 06:00

C’est l’un des grands projets de l’Agglo du Puy, mis sur la table du conseil communautaire ce jeudi 28 septembre au Centre culturel de Vals. La création d’une école privée haut de gamme pour absorber la demande accrue d’articles de luxe en maroquinerie. Le lieu envisagé ? Le cloître de la Chartreuse à Brives pour accueillir une centaine d’élèves en même temps chaque année.

D’après Brigitte Bénat, élue communautaire déléguée à l’Enseignement supérieur et à la Formation, « les grandes signatures du cuir dans le luxe annoncent des niveaux de croissance importants, énonce-t-elle durant le premier Conseil de la CAPEV de la rentrée 2023. Leurs unités et les sous-traitants font face à un problème de recrutement récurrent et ne peuvent répondre aux exigences de volume et qualité imposée sur le marché ».

Avant de livrer alors : « En ce sens, une école française d’excellence en maroquinerie est en projet sur le secteur de l’agglomération ».

Dix entreprises engagées dans l’aventure

Pour l’élaboration de cette structure inédite, une dizaine de sociétés regroupée dans un consortium, seraient prêtes à mettre la main à la poche. Quatre poids-lourds industriels en seraient les capitaines, représenté par Vincent Raberin de la société de luxe Sofama qui dispose de cinq sites de confection en Auvergne-Rhône-Alpes dont deux en Haute-Loire, à Yssingeaux et Saint-Just-Malmont.

Le CTC (Centre Technique du Cuir) va prendre en charge l’entité pédagogique (nombre d’élèves, nombre de classe et de m² associés, dimensionnement des machines..) Le matériel pédagogique se monte à 760 000 euros, cofinancé par les entreprises du consortium

Du CAP au BTS pour 400 personnes au total

Brigitte Bénat explique le bien-fondé de cette école en se faisant l’écho des professionnels sur le secteur. « Des centres de formation existent dans les entreprises concernées (Hermès, Louis Vuitton,...Ndlr) mais des formations de 400 heures ne permettent pas d’avoir un maroquinier suffisamment formé ».

Aussi, la future école privée proposerait des formations diplômantes du CAP au BTS, permettant de former entre 80 et 120 personnes, soit 400 élèves durant les 5 ans du cursus.

« Le couvent de la Chartreuse à Brives, en particulier son cloître. »

La ville candidate pour accueillir cette école unique serait Brives-Charensac, précisément dans la rue Saint-Vosy. « Le souhait du consortium serait une possibilité d’hébergement, précise Brigitte Bénat, rappelant que l’Agglo a la charge immobilière du projet. Nous avons alors identifié le couvent de la Chartreuse à Brives, en particulier son cloître bordant la Loire et proche de la RN88 ».

8 400 m² d’espace

Selon le rapport de l’élue communautaire, les deux immeubles ciblés totalisent 8 400 m² d’espace. L’un des deux est la continuité du cloître historique de la Chartreuse « présentant une réelle valeur architecturale qu’il faut préserver impérativement », souligne-t-elle.

Elle termine ainsi : « Si l’ensemble immobilier semble intéressant, il est nécessaire de réaliser une étude pour évaluer la faisabilité d’une opération d’aménagement des locaux. La recherche de financements sera aussi une des clés de la réussite à ce projet ».

Le consortium souhaite que les recrues puissent être hébergés sur place.
Le consortium souhaite que les recrues puissent être hébergées sur place. Photo par Nicolas Defay

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2 commentaires

lun 02/10/2023 - 11:50

Si certains trouvent que l'idée soit bonne, la rémunération de tous les  acteurs doit être aussi de qualité et pas celle du "bling bling" des investisseurs et de la Pub : la bonne idée doit aussi correspondre autrement que le fait de remplir les "cagnottes" des mêmes investisseurs !  Si cette école devient privée, qui sont les heureux élus et quelle est le montant de leur participation pour y accéder ? le monde du luxe n'est pas réservé à une élite friquée Hélas !

lun 02/10/2023 - 07:08

Super bonne idée, cette filière compte plus de 130 000 emplois en France dont 7500 en Auvergne Rhône Alpes ça permettrait de reconvertir des filières fragiles comme le textile voir la plasturgie vers une filière plus solide et en plein développement. De plus cette école pourrait renforcer en emplois qualifiés ( très dur à trouver) nos maroquineries locales notamment celle du Puy à Chaspuzac. 

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