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"Nous ne voulons plus de forces de l'ordre mais des gardiens de la paix !"
Ce samedi matin au Puy-en-Velay, diverses organisations syndicales et d'autres organismes avaient répondu à l'appel national à manifester contre les violences policières.
Ce samedi 23 septembre, de multiples organismes s'étaient réunis devant la préfecture du Puy-en-Velay aux alentours de 10 heures. Ils répondaient tous à l'appel national à manifester contre les violences policières. Parmi elles, FO, la CGT, LFI, Unsa (Union nationale des syndicats autonomes), Solidaires, RESF (Réseau éducation sans frontières), FSU, VL (Voix lycéenne), UCL (union communiste libertaire), la LDH (Ligue des droits de l'Homme), etc.
Un appel à la mobilisation qui faisait suite à la mort de Nahel à Nanterre en juin dernier. Un policier avait ouvert le feu sur l'adolescent de 17 ans au volent d'une voiture après plusieurs infractions.
Au delà de ces revendications, les organisateurs ont lancé un appel à défiler "contre le racisme systémique" et "pour les libertés publiques, syndicales et la justice sociale".
Ainsi, dans la cité popote, 130 personnes étaient présentes pour exprimer leur soutien à cette lutte.
Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT Haute-Loire expliquait notamment la présence du syndicat : " Sur le département, il y a aussi beaucoup de répression syndicale. Nous étions d'ailleurs rassemblés hier à Brioude pour le secrétaire de l'UL, qui a été convoqué en gendarmerie. Presque toutes les mobilisations sont réprimées, que ce soit par la police, la justice, voire les entreprises. On est vigilants et on sent un danger de plus importants sur le sujet."
Vincent Delauge revendique lui un "droit de manifester et d'être en grève sans être soumis à une violence d'État" mais aussi un devoir syndical de les défendre.
" On ne tourne pas la page de la réforme des retraites. Quand on voit l'effondrement du pouvoir d'achat des Français et l'envol de l'inflation, on sait qu'il aura des mobilisations. Les salariés vont descendre dans la rue pour demander des augmentations de salaire que le Gouvernement refusera d'accorder. C'est pourquoi nous devons défendre ce droit de manifester et s'opposer au projet dévastateur du Président."
"La montée en puissance de la répression syndicale est conséquente ", alarme Pierre Marcin.
Il évoque également un racisme qu'il considère " en progrès et soutenu par certains médias d'extrême droite ".
" On ne veut pas des forces de l'ordre mais des gardiens de la paix " lance-t-il.
Différentes revendications
Les multiples syndicats et organismes présents étaient ainsi réunis ce matin du samedi 23 septembre pour s'unir dans leurs luttes, malgré quelques divergences.
Pierre, membre de l'Union communiste libertaire souligne : " Nous sommes ici pour dénoncer les dérives policières, les meurtres restés impunis. Il est primordial de lutter contre." Et d'ajouter : " Notre positionnement en tant qu'organisme est celui de l'abolition de la police, et non seulement sa réforme. Nous sommes présents pour apporter notre soutien même si l'appel national ne nous satisfait pas à 100 %. "
Parallèlement, Sylvain, militant de La lutte des sucs, explique qu'en raison d'un nombre de plus en plus élevé de violences policières lors des manifestations écologiques, le collectif a décidé de participer à la manifestation. Selon lui, "tout est lié". Il précise alors : " Justice climatique, justice sociale, tout est une question de priorités. On voit aujourd'hui que les gouvernants se tournent vers une militarisation de la société."
Une lutte globale
Un point de vue partagé par la Voix Lycéenne 43, représentée par sa secrétaire générale Pauline Gerbier. En effet, la jeune femme de 17 ans exprime un ras-le-bol des "abus de pouvoirs de la police." Une présence qui montre également l'implication et le sentiment révolté de la jeunesse. Elle évoque notamment l'interdiction de l'abaya dans les classes, la mise en place du SNU (Service national universel) et des cours de self-défense à l'école et " tout ce que l'État a pu proposé et qui est hostile envers la jeunesse."
Jean-Louis Grenier, président de la section du Puy-en-Velay de la Ligue des droits de l'Homme déplore lui aussi la hausse du nombre de blessés et des morts lors des manifestations, s'appuyant sur le rapport de l'IGPN (inspection générale de la police nationale), dont il revendique d'ailleurs son remplacement par une instance indépendante de contrôle de la police : " L'IGPN est elle-même issue de la police nationale. C'est donc la police qui contrôle la police. Ça ne peut pas déboucher sur grand chose et on le voit à chaque fois qu'il y a des bavures policières."
Une mobilisation en somme plus symbolique qu'autre chose puisque tous les manifestants s'accordent à dire qu'ils n'attendent "pas grand chose" en réponse à celle-ci.
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3 commentaires
Comment peut-on autoriser des manifestations comme celle ci, une honte pour nos élus. Les forces de l'ordre ne vont pas se faire lyncher sans répondre,ils risquent leur vie pour nous protéger. Le pire est que les syndicats,les écologistes, et M. Mélanchon, qui ont été élu par une certaine "France". Y aurait-il du monde pour soutenir les forces de l'ordre ?
Je n'ai jamais compris pourquoi les forces de l'ordre ne sont pas équipés de fusils hypodermiques plutôt que d'armes de guerre, on endormirait les casseurs et les violent plutôt que de leur tirer dessus et les tabasser? le tout filmé pour éviter tout dérapage. On emmène tout le monde au commissariat et on juge avec des preuves (image à l'appui). Je suis surement naif ?
La CGT ne doit PAS faire de politique surtout quand elle a tors sur se sujet !!! VU les violences des manifestants ( insultes, menaces , passage à l'acte, emploi de mortiers ), les forces de l'Ordre ne sont PAS de robots et doivent réagir en proportion pour ne PAS se faire massacrer !!!