Un chèque de 2 000€ pour les enfants hospitalisés à Émile Roux au Puy
Les réservistes de Hte-Loire aux frontières italiennes
Pour la 1ère fois, des unités de gendarmes réservistes sortent loin des frontières du département pour assurer la sécurité aux frontières italiennes et suisses. L’opération baptisée LIMES fait directement suite aux derniers attentas terroristes.
Ils sont près de 200, 188 précisément, à renforcer les équipes de gendarmes de la Haute-Loire. Ces 188 recrues sont les réservistes qui renforcent les unités territoriales du territoire altiligérien dans leurs missions quotidiennes. Surveillance générale, contact avec la population, lutte contre la délinquance et l’insécurité routière. « L’intérêt de leurs présences est d’avoir une force utilisable et modulable à des moments précis, partage le Colonel Serge Javon. Ils sont indispensables sur des missions ponctuelles comme des événements d’ampleur à l’instar du Tour de France, des manifestations culturelles, populaires ou autres ou encore pour ajouter des forces vives contre la recrudescence des cambriolages. Les réservistes sont primordiaux pour la gendarmerie départementale et nationale ».
« Ce qui fait leur principale force est la pluralité des profils »
Près de 4 000 journées par an sont occupées par les réservistes, épaulant ainsi les 350 gendarmes de Haute-Loire. « Depuis le premier confinement, ils sont très présents pour assurer la sécurité et l’information pour tous les citoyens, confie encore Serge Javon. Durant tout l’été 2020, ils ont œuvré intensément dans ce contexte de Covid afin d’effectuer les contrôles nécessaires. » Les deux tiers des réservistes du département sont issus de la société civile, l’autre tiers étant des anciens militaires. « Ce qui fait leur principale force est la pluralité des profils qui compose le groupement, insiste Serge Javon. Ils peuvent être étudiant, ingénieur, maire comme celui de Thoras par exemple, jeunes ou moins jeunes. Cette diversité est très importante et rend ce corps humainement très riche ».
Opération LIMES contre le terrorisme
Depuis les derniers attentats terroristes, ce sont 3 500 réservistes en France qui sont déployés pour cette lutte, conforment au souhait du président de la République. En parallèle, depuis le 13 novembre, 3 réservistes de la gendarmerie de la Hte-Loire partent prêter main forte chaque semaine à leurs collègues de Rhône-Alpes dans le cadre de l’opération LIMES (Limites en latin, Ndlr). « Au total, ce sont donc 12 éléments qui ont participé à cette mission, explique Louis-Dominique Roland-Gosselin, Lieutenant de réserve. Ils effectuent des contrôles des piétons et des conducteurs à la lisière de l’Italie et de la Suisse ».
Ce dispositif est programmé au moins jusqu’en janvier 2021 mais pourrait se poursuivre. La lutte anti-terroriste a également été définie par la protection des lieux sensibles tels que les écoles, les églises et autres avec la présence de militaires et de réservistes.
15 jours pour devenir réserviste
Au mois de novembre, ils ont rempli 734 missions, ce qui représente 24 personnels tous les jours déployés pour renforcer les unités territoriales altiligériennes. « Il faut savoir qu’une personne ne devient pas réserviste comme ça, précise le Colonel Serge Javon. Avant de pourvoir seconder les gendarmes, elle suit un stage de 15 jours à Lyon pour acquérir les capacités de base. Elle va non seulement apprendre le maniement d’une arme de poing, du bâton, ou encore la maîtrise d’un individu selon les situations rencontrées, mais aussi les arcanes de l’institution ». Au terme de cette formation, un examen final valide ou pas l’entrée du candidat dans la réserve de la gendarmerie.
Pour devenir réserviste ?
Si vous avez entre 17 et 40 ans et êtes de nationalité française, vous pouvez postuler à la réserve de la Haute-Loire de plusieurs façons. Soit par le biais du site Minotaur, soit en contactant la Cellule Réserve du GGD 43 (Groupement de Gendarmerie Départemental) par téléphone au 04 71 04 52 05 et par mail à l’adresse crd.ggd43@gendarmerie.interieur.gouv.fr
Une force vive au service de la gendarmerie et de leurs missions
Pour les questions logistiques, c’est Célia Laroche, Cheffe de la cellule réserve départementale, qui gère les missions des recrues au jour le jour. « C’est un service à la carte, livre-t-elle. Ils nous communiquent leurs disponibilités sur un site dédié (Minotaur, Ndlr) et nous les plaçons sur telles ou telles missions. En parallèle, nous contactons les commandants de compagnies pour connaître leurs besoins précis liés aux opérations à faire. » Dans le cas de l’opération LIMES où des réservistes sont détachés une semaine entière, ce sont des volontaires. « Pour apprendre le métier de gendarme, il n’y a rien de tel !, assure Louis-Dominique Roland-Gosselin. Des expériences qui peuvent par la suite créer des vocations ».
Devenir sous-officier sans le bac
« Le réserviste, c’est un peu nos emplois jeunes à nous, image Jean-Louis Mouchon, Major de réserve. C’est un véritable tremplin pour les personnes qui souhaitent intégrer le corps de la gendarmerie. D’autre part, ce qui ne sont pas titulaire du baccalauréat peuvent tout de même devenir sous-officier en passant par le concours interne, chose qui n’est pas possible par la voie externe ». D’après Célia Laroche, ce sont entre 15 et 20 candidats qui s’inscrivent pour la formation de réserviste chaque année en Haute-Loire.
Vos commentaires
Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
2 commentaires
La lutte anti terroriste ne serait-elle pas qu'un prétexte pour envoyer des gendarmes aux frontières de ces pays et de leurs stations de ski pour mettre la pression à ceux qui voudraient tenter l'aventure à l'étranger des sports d'hiver et de leurs remontées mécaniques ?
Heu... la réponse est dans la question...
En effet, ça ne me parait pas être du luxe de contrôler les personnes qui arrivent sur notre territoire. Je trouve choquant qu'une personne en situation irrégulière puisse traverser toute l'Europe pour aller assassiner des personnes 4 semaines après son accostage en Italie. Frontex une vraie passoire !!! L’État ne garantit ainsi plus notre sécurité, alors que c'est son premier rôle !