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Le Puy – Costaros : la voie verte passe de la pénombre à la lumière
Fini les tunnels mal éclairés aux niches d’une pénombre impénétrable. Les promeneurs, joggeurs et cyclistes traverseront désormais les 5 km d’ouvrage d’art patrimoniaux en admirant les voûtes en pierre locale. Et la lumière s’éteindra derrière eux.
Elle s’étend de Brives-Charensac (Génébret) à Costaros en passant par Coubon, Solignac-sur-Loire, ou encore Le Brignon. L’ancienne voie ferrée a été convertie en voie verte il y a une trentaine d’années. Elle a été reprise par l’Agglo à la Sncf dans les années 2000. Le tracé sur le territoire de l’Agglomération du Puy-en-Velay comprend cinq tunnels patrimoniaux, soit 5 km de tunnels mis bout à bout.
Une hausse de fréquentation est observée depuis la période Covid, à la fois par des piétons, des coureurs et des cyclistes. « Mais moi qui pratique, j’avoue que j’avais une petite appréhension dans les portions obscures », confie Gilles Delabre, le maire de Brives-Charensac. « Surtout dans les tunnels dont on ne voit pas la sortie », renchérit Rémi Barbe, le maire de Cussac-sur-Loire. Revoir l’éclairage défaillant était donc une attente du public depuis des dizaines d’années.
« Cette voie verte c’est aussi un moyen de se rendre au travail en mobilité douce », témoigne Rémi Barbe en pensant à plusieurs de ses administrés cussacois.
« C’est un coût important », reconnaît Jean-Paul Bringer, à la fois président du Syndicat Départemental d’Energies de la Haute-Loire (SDE43), et vice-président de l’Agglomération du Puy-en-Velay en charge de la mobilité, mais on a préféré investir pour récupérer sur le fonctionnement. Le coût du chantier s’élève ainsi à 376 000 euros hors taxe dont 44 % de l’Agglo, 36 % du SDE43 et 20 % de l’Union européenne via le programme LEADER.
Depuis le mois de mai, les anciens tubes fluo obsolètes sont remplacés par 272 projecteurs à LED 16 Watt disposés en quinconce pour mettre en valeur les voûtes. Qui plus est, des détecteurs de présence permettront d'éteindre la lumière après le passage des usagers. Pour ce faire, l’entreprise Egev tire pas moins de 7 646 mètres de câbles. « C’est un chantier atypique », remarque Julien Gommet, le directeur d’Egev qui souligne que l’entreprise intervient uniquement avec du matériel électrique, en l’occurrence des nacelles électriques, et que les anciens luminaires sont recyclés. « Ils sont démontés dans nos locaux par du personnel qui dépend de l’ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail, Ndlr) Sainte-Marie. »
Le chantier a commencé par les trois premiers tunnels en venant de Brives, qui sont les plus longs. Jusqu’ici les tunnels du Riou et de Malpas sont terminés. Celui de Taulhac devrait l’être en début de semaine prochaine. Ceux de Veneyres et des Pradeaux attendront 2023. « Je tiens à remercie l’Egev d’avoir maintenu un éclairage minimum et l’accès aux tunnels pendant les travaux, précise Corinne Gonçalvez, la vice-présidente de l’Agglo au tourisme, car les loueurs de vélos avaient peur qu’on les ferme en mai ».
- Trois questions à…
Jean-Paul Bringer, à la fois président du Syndicat Départemental d’Energies de la Haute-Loire et vice-président de l’Agglomération du Puy-en-Velay en charge de la mobilité.
Zoomdici : Mieux éclairer les tunnels signifie plus de sécurité pour les usagers mais aussi moins d’appréhension face à une pénombre parfois anxiogène ?
Zoomdici : Peut-on chiffrer les économies d’énergie qui seront réalisées ?
Zoomdici : Stopper l’éclairage quand personne n’utilise les tunnels sera aussi bénéfique à la faune ?
Vos commentaires
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1 commentaire
Le nouvel éclairage fonctionne t’il la nuit ? car l’hiver un peu dommage qu’il ne fonctionne plus à partir de 17 h 15 surtout si des personnes veulent l’utiliser pour se rendre au travail