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L'industrie locale : en plein boom ou en plein crash ?
Ce 24 janvier 2025, Laurent Wauquiez, co-président de l'agence économique régionale, a présenté devant une vingtaine de représentants d'entreprises locales un bilan de l'année 2024, et des perspectives pour 2025. Entre investissements et prudence, ambition et crainte, on fait le point.
Dans un souci de soutenir l'industrie et de la relocaliser en Région Auvergne-Rhône-Alpes, l'agence économique régionale, depuis sa création en 2017, se donne pour missions d'accompagner les entreprises dans leur développement, qu'elles prospèrent ou qu'elles soient en difficultés.
En tant que co-président de l'organisme, Laurent Wauquiez, également ex-président de Région, dresse un bilan plus qu'enthousiaste de la situation économique régionale :
« La Région Auvergne-Rhône-Alpes est le poumon économique de la France. Nous sommes la première Région industrielle de France. 70 % des relocalisations industrielles de France se font dans notre territoire », lance-t-il devant l'assemblée de chefs d'entreprises.
Selon les chiffres 2022 de l'Insee, la Région Aura est effectivement celle qui compte, en France, le plus d'établissements dans la catégorie industrie avec 23 182 unités, contre 17 804 pour l'Île-de-France, en deuxième position.
Ainsi, d'après le rapport de l'agence, entre 2022 et 2024, 800 projets de relocalisation ont été validés, dont 560 ont été confirmés pour un montant d'aides votées par la Région de 117 millions d'euros et deux milliards d'euros investis par les privés, soit un ratio de 1 € d'aide publique pour 17,3 € d'investissement privé. Cela représenterait un total de 14 900 emplois potentiels, et plus de 9 200 emplois confirmés.
« L'objectif, c'est d'accompagner tous les projets de développement économique. Une industrie, un projet d'investissement, on aide. Une entreprise a des difficultés, on est présents pour essayer de rebondir. » Laurent Wauquiez
Si Laurent Wauquiez et son agence Auvergne-Rhône-Alpes entreprises souhaitent développer à grande échelle les industries sur le territoire national, l'ex-président de Région avance plusieurs arguments, à commencer par la défense des territoires, communaux, départementaux et régionaux.
Il explique ainsi : « S'il n'y a plus d'emploi, il n'y a plus de territoire. Nos enfants ne pourront pas y rester. Et on connait bien des départements ruraux de France qui sont "tombés" parce qu'ils n'ont pas défendu leur industrie. »
Et de poursuivre : « Ça permet aussi de soutenir des communes. Et puis, très simplement, les entreprises paient beaucoup d'impôts. C'est une manière, donc, de financer nos services publics. S'il n'y en a plus, la qualité de vie sur le territoire se dégrade. On a souvent des élus qui pensent à dépenser l'argent public, mais si on veut en avoir pour des projets, il faut avoir des entreprises et des industries. »
« Je n'ai pas envie qu'on importe des produits chinois, polluants. Je n'ai pas envie que l'on devienne un pays du tiers monde qui ne produit plus rien chez lui. Je veux qu'on défende la fabrication française. Il s'agit de notre souveraineté, de l'avenir de notre pays : c'est essentiel. »
Par ailleurs, le développement des industries, aussi variées soient-elles, représente un enjeu, pour Laurent Wauquiez, de défense d'une souveraineté nationale et locale, et du "made in France".
« On a face à nous des concurrents féroces, qui sont les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, qui mettent beaucoup d'appui pour accompagner leurs entreprises. Vous faites un investissement aujourd'hui aux US avec Trump, vous avez 40 % d'aide. Donc si on veut que nos entreprises ne se fassent pas manger par leurs concurrents, qu'elles puissent faire le choix de l'Auvergne-Rhône-Alpes, c'est sans doute un des meilleurs investissements que l'on puisse faire. Il faut qu'on comprenne pourquoi l'industrie est importante et pourquoi il faut l'aider. »
« Oui, la situation est inquiétante. »
Malgré les aides exposées par Laurent Wauquiez aux représentants d'entreprises présents ce jour au Puy-en-Velay, plusieurs d'entre eux se montre inquiets face à des perspectives assombries.
Certains espèrent passer la tempête pour voir une année 2026 plus ensoleillée, alors que d'autres se montrent défaitistes pour les prochaines années.
Une instabilité que le député impute à la situation politique du pays : « Ceux qui ont voté la censure, qui ont fait tomber le gouvernement, ont pris une très mauvaise décision pour le climat économique de la France. Je crois que tout le monde se pose des questions sur ce qui va se passer dans le pays, où est-ce qu'on va, ce qui crée un contexte difficile pour la défense de l'emploi. »
« Je n'aime pas tout ce que fait le gouvernement. Pour autant, je pense qu'il est important de le soutenir pour que, en travaillant ensemble, nous trouvions un peu de stabilité. Si chacun reste dans son coin à agiter les motions de censure et les drapeaux rouges, on n'y arrivera jamais. »
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3 commentaires
Ah, que de grands mots !
Et Lou Légumes, on en parle? Pour l'instant, les contribuables de l'Agglo en sont pour plus de un million d'euros de leur poche !
LEJABY un bel exemple de la réussite et du sauvetage d'entreprise n'est ce pas M WAUQUIEZ
Dès qu'on parle de la Région AURA, on voit Waucquiez : ex-président, conseiller spécial, co-directeur de l'agence économique régionale (et de combien d'autres ?). Il paraît qu'il y a un nouveau président, mais on ne voit que l'ancien , toujours et partout !D'ailleurs, LW se pense toujours président...et pas que de la région AURA !