Violences faites aux femmes : une manifestation forte en émotions

La triste actualité autour du procès des viols de Mazan est revenue en boucle dans la manifestation de ce samedi matin. En effet, les membres du CIDFF n'ont pu s'empêcher de faire un lien avec l'actualité, en rappelant tout de même que les violences faites aux femmes peuvent intervenir à tous moments. C'est derrière Arlette Arnaud-Landau, présidente du CIDFF, que le cortège s'est élancé au départ du théâtre. Des chants ont été entonnés, et des slogans tels que "Non aux viols, femmes victimes on vous croit !" ont été scandés par les manifestants. La chorale militante du Béluga a également chanté quelques textes durant la manifestation.

Beaucoup de femmes, mais aussi des hommes et enfants, ont pris part au cortège qui a emprunté la rue Crozatier avant de tourner en direction de la place de la mairie. Sur les pancartes des manifestants, on pouvait lire de nombreux messages forts sur le consentement, l'éducation des enfants, la solidarité entre femmes et victimes, etc.

Le défilé s'est ensuite dirigé rue Saint Gilles, arpentant les stands du marché hebdomadaire. C'est sous de nombreux encouragements et soutiens des passants que les discours du CIDFF ont pu commencer.

Arlette Arnaud-Landau a énuméré des chiffres alarmants. En 2023, 134 féminicides ont eu lieu en France. Concernant les plaintes pour viol, elle rappelle que "86% des plaintes sont classées sans suites".

"En 2024, nous sommes à 122 femmes victimes de viol ou de tentative de viol, c'est alarmant." Arlette Arnaud-Landau, présidente du CIDFF

Plusieurs membres du CIDFF se sont ensuite succédés devant le micro afin de rappeller haut et fort que "la honte doit changer de camp". Puis, une minute de silence a été observée en l'honneur de ces femmes mortes sous les coups. Un moment fort en émotions qui aura marqué un grand nombre de visages et sensibilisé les personnes sur ce sujet plus qu'important.